Electronic Arts a dévoilé ses résultats financiers pour le premier trimestre de son exercice 2015-2016. L'éditeur commence plutôt bien, avec un chiffre d'affaires stable et un bénéfice net en hausse, tandis que plus de la moitié des revenus proviennent des ventes de produits dématérialisés.
Cela en devient presque routinier, mais Electronic Arts a de nouveau fait mieux que prévu lors du dernier trimestre. Le géant américain de l'édition s'attendant en effet à une baisse sensible de son chiffre d'affaires, qui devait passer de 1,21 milliard de dollars à 1,14 milliard, il est finalement question de 1,20 milliard de dollars sur une base GAAP, une quasi stabilité plutôt bienvenue.
Dans le même temps, le bénéfice net de la société a nettement augmenté, grimpant de 335 millions de dollars à 442 millions, soit une hausse de 32 % sur un an. Un chiffre que bien des éditeurs doivent secrètement jalouser. Paradoxalement, les réserves de cash de l'éditeur ont un peu fondu sur les trois derniers mois, passant de 2,07 milliards de dollars à 1,81 milliard.
La croissance en DLC
Là encore ce n'est plus une surprise depuis bien longtemps, mais les revenus de l'éditeur en provenance des ventes de produits dématérialisés sont en hausse de 10 % sur un an, à 532 millions de dollars (sur une base non GAAP). Il y a toutefois quelques disparités sur la progression des différentes composantes de ces revenus.
Ainsi, et pour la première fois depuis bien longtemps, les revenus issus des consoles sont stables à 218 millions de dollars, tout comme ceux issus des plateformes mobiles, en hausse de seulement 2 % sur un an. La progression vient donc du marché PC, qui a gonflé d'un tiers pour flirter avec la barre des 200 millions de dollars.
Par contre, ce sont toujours les DLC qui représentent la plus grosse partie de ces revenus : 255 millions de dollars au dernier trimestre, avec une hausse de 21 % sur un an. Dans le même temps, les ventes de jeux complets progressent aussi de 18 % pour atteindre 84 millions de dollars.
Une année chargée pour EA
Lors des neuf prochains mois, les équipes d'Electronic Arts n'auront pas le temps de s'ennuyer, tant les lancements seront nombreux. Le deuxième trimestre (juillet-septembre) sera marqué par l'arrivée des opus annuels des quatre grandes franchises sportives de l'éditeur (FIFA, Madden, NBA Live et NHL) qui seront accompagnés cette année par Rory McIlroy PGA Tour, un jeu de golf.
Au trimestre suivant, deux titres tenteront de se faire une place sous les sapins : Need For Speed et l'inévitable Star Wars Battlefront. Pour passer l'hiver au chaud, l'éditeur comptera sur trois titres : Mirror's Edge : Catalyst, Plants Versus Zombies : Garden Warfare 2 et Unravel.
Avec tout cela, EA compte réaliser un chiffre d'affaires de 4,3 milliards de dollars, un petit peu moins que les 4,52 milliards encaissés l'an passé, le tout avec un bénéfice net de 672 millions de dollars, lui aussi en baisse sur un an. Une baisse à relativiser par rapport aux résultats de l'exercice 2013, ou le géant américain était tout juste à l'équilibre.
À l'annonce de ces résultats et de ces prévisions, l'action d'Electronic Arts a connu une baisse de 1 %, de quoi valoriser l'entreprise a plus de 22,3 milliards de dollars. Cela représente tout de même une hausse de 112 % en l'espace d'un an et un chiffre cinq fois plus élevé que fin juillet 2012, où l'éditeur était au plus bas depuis les années 2000. À titre de comparaison, Activision Blizzard est évalué à 18,7 milliards de dollars, et Ubisoft à tout juste 2 milliards de dollars.