Certaines questions se posent actuellement autour du support de Windows 10. Si les prévisions de Microsoft sont claires en termes de durée d’entretien de son produit, des précisions sur la gestion des mises à jour jettent un certain brouillard.
Certains commentaires des responsables de Microsoft ont fait craindre que Windows 10 soit fourni avec un support technique particulier. L’éditeur aime à dire que le nouveau système se présente plutôt comme un « Windows en tant que service », un message qui avait rapidement fait craindre qu’il ne soit vendu sous forme d’abonnement. Le responsable Terry Myerson a également indiqué, lors de la conférence BUILD en avril dernier, que Windows 10 serait le dernier des Windows.
Windows 10 sera supporté jusqu'en octobre 2025
Que doit-on comprendre de ces objectifs ? En ce qui concerne le support technique, les utilisateurs peuvent être rassurés : Microsoft continuera de faire comme d’habitude. En d’autres termes, le système sera accompagné d’un support classique de cinq ans, au terme duquel un support étendu de cinq autres années prendra le relai. Durant la phase classique, Windows 10 recevra tous types de mises à jour, y compris des fonctionnalités, tandis que la phase de support étendue ne comprend que les correctifs de sécurité.
Résultat, Windows 10 sera supporté jusqu’au 14 octobre 2025, la phase classique s’achevant le 13 octobre 2020. Cette date pourrait cependant glisser, à la manière de ce que l’on a pu observer sur Windows Phone ces dernières années : au fur et à mesure qu’une mise à jour majeure apparaît, le support technique voit sa date de fin repoussée. Si Windows 10 est vraiment le dernier Windows, Microsoft pourrait procéder ainsi, et on imagine mal l’éditeur offrir dix ans de support à chaque itération majeure.
Rappelons que sur l’ensemble des derniers Windows, le seul dont le support étendu soit terminé est Windows XP (avril 2014). Ceux de Vista, Windows 7 et 8 se terminent respectivement en avril 2017, janvier 2020 et janvier 2023 (à condition d’avoir le dernier Service Pack ou la plus récente mise à jour majeure).
Pour que le support continue, les mises à jour devront être installées
Pourtant, la page du support contient un paragraphe spécifique à Windows 10 et jetant un voile sur la manière dont le système pourrait être mis à jour :
« Les mises à jour sont cumulatives, chacune étant bâtie sur celles qui l’ont précédée. Un appareil doit installer la dernière mise à jour pour rester supporté. Les mises à jour peuvent inclure de nouvelles fonctionnalités, des correctifs (de sécurité ou non) ou une combinaison des deux. Toutes les fonctionnalités d’une mise à jour ne fonctionneront pas sur tous les appareils. Un appareil pourrait ne pas être capable de recevoir des mises à jour si le matériel est incompatible, manque de pilotes ou se trouve hors de la période de support de l’OEM. La disponibilité des mises à jour peut varier, par exemple en fonction du pays, de la région, de la connectivité réseau, de l’opérateur mobile (pour appareils disposant d’une connexion cellulaire) ou des capacités matérielles (par exemple, l’espace disque disponible) »
Que doit-on comprendre et en retenir ? Essentiellement que les utilisateurs ne devraient pas rencontrer de problèmes particuliers avec la version Famille, que l’on retrouve de toute manière sur une majorité de configurations. On sait déjà qu’une bonne partie des mises à jour sera de toute manière obligatoire, Windows 10 ne permettant pas de les refuser ou même de les repousser. Pour le reste, il s’agit d’avertissements assez classiques, surtout ceux ayant trait au matériel. Il s’agit d’un point déjà abordé sur le site officiel du système puisque l’éditeur précise que certaines fonctionnalités réclament du matériel particulier. Par exemple, la reconnaissance du visage avec Hello pour déverrouiller la session ou valider un achat demande une webcam compatible avec la technologie RealSense 3D d’Intel. Même chose pour les pays, Cortana étant l’exemple type de la fonctionnalité disponible dans un nombre restreint de marchés.
Et pourtant, difficile de se débarrasser de toutes les interrogations liées à cette gestion particulière des mises à jour. Les Windows précédents n'ont jamais été assortis d'un tel avertissement et il n'est pas impossible que le fonctionnement de Windows Update puisse réserver quelques surprises à l'avenir. C'est particulièrement le cas du passage sur les pilotes et sur le support des OEM : si une mise à jour refusait de s'installer à cause d'une machine n'étant plus supportée, il y a fort à parier que la grogne des utilisateurs serait palpable, l'appareil possédant alors une date de péremption.