Mozilla vient de publier la version 39 de Firefox. Le navigateur s’enrichit en particulier sous OS X où les animations sont plus fluides. L'éditeur révèle en outre quelques informations sur le futur de son navigateur, notamment ce qu'il prévoit pour faire de son produit la fenêtre idéale pour les jeux.
Le nouveau Firefox 39 est donc désormais disponible au téléchargement sur Linux, OS X et Windows. L’une de ses principales améliorations est l’intégration du projet Silk qui permet d’obtenir des animations plus fluides sous OS X, y compris pour le défilement des pages web lorsqu’on se sert de la molette. Sur OS X également, ainsi que sur Linux, la fonction SafeBrowsing est active et permet donc de repérer les malwares qui pourraient passer sur les sites ou dans les téléchargements, les types de fichiers Mac étant pris en charge
Firefox 39 intègre également le support d’Unicode 8.0 et sa « tonne » de nouveaux émojis, que l’on trouve déjà chez Apple depuis les mises à jour 10.10.3 et 8.3, respectivement pour Yosemite et iOS. La fonction Hello, qui permet des vidéoconférences à plusieurs via WebRTC, s’enrichit en outre de liens que l’on peut partager sur les réseaux sociaux pour inviter d’autres utilisateurs à rejoindre la conversation. Firefox se veut également plus accessible avec le support de la version 1.1 de la norme ARIA (Accessible Rich Internet Applications).
Sécurité : de vieilles technologies à la poubelle
Côté sécurité, la nouvelle mouture du navigateur se débarrasse de l’algorithme de chiffrement RC4 (datant de 1987), sauf dans le cas d’hôtes temporairement placés en liste blanche. Même destin pour le protocole SSLv3, sans aucune exception cette fois. Firefox 39 corrige en outre 13 failles de sécurité, dont 4 critiques. On notera enfin d’autres améliorations générales, comme une bascule plus rapide d’IPv6 vers IPv4, ainsi que quelques nouveautés pour les développeurs, notamment dans les outils fournis.
Du côté de la mouture pour Android, les changements sur le fond sont les mêmes, mais on ne retrouve évidemment pas tout ce qui concerne les ordinateurs, comme les améliorations pour OS X et le SafeBrowsing. Comme d’habitude, il suffira de mettre à jour depuis le menu intégré, le Play Store, ou en suivant l’un des liens directs ci-dessous :
Des versions pour iOS et Windows 10, de nombreux objectifs pour le jeu vidéo
Par ailleurs, Mozilla a fait plusieurs autres annonces. Dans la première, l’éditeur rappelle surtout quels sont les objectifs de sa mission et de Firefox de manière générale. Toutefois, au milieu du flot, on trouve non seulement la confirmation qu’une version pour iOS est bien en cours de développement, mais également qu’une mouture Windows est prévue. Mozilla promet de grandes performances pour ces produits, mais on rappellera que les navigateurs sur iOS n’ont pas le droit d’avoir leur propre moteur de rendu (ils doivent utiliser WebView et donc Webkit), et que certains développements ne sont pas permis sous Windows 10, notamment la compilation JIT.
Dans un autre billet, l’éditeur explique cette fois comment il compte se consacrer aux améliorations qui permettront à Firefox de devenir une plateforme particulièrement viable pour les jeux. Andre Vrignaud note ainsi que l’annonce récente de WebAssembly, les navigateurs vont faire un pas de plus vers les performances natives, tout en permettant des téléchargements beaucoup moins lourds, le code étant précompilé et donc nettement mieux compressé.
Les objectifs de Mozilla s’orientent vers une meilleure exploitation directe du matériel et notamment du parallélisme des instructions, l’amélioration des temps de chargement à froid pour le code à exécuter, permettre au navigateur de mieux gérer ses capacités de stockage, améliorer les capacités graphiques, se débarrasser définitivement du 32 bits, augmenter les performances globales ou encore continuer d’investir dans les outils pour les développeurs. De nombreux exemples sont apportés pour ces points, comme l’arrivée officielle d’une mouture 64 bits pour Firefox sur Windows, de WebGL2, du déplacement du parsing et de la compilation hors du processus principal, l’exposition aux Web Workers de certaines API sensibles aux performances et ainsi de suite.
Aucune date n’est donnée pour la mise en place de ces éléments, mais comme pour le WebAssembly, il faudra se montrer patient et voir les améliorations arrivent version après version.