Le tour de vis contre UberPOP s’accentue : selon iTélé, les deux dirigeants d'Uber France ont été placés ce matin en garde à vue dans les locaux de la police parisienne. Le dossier aurait impliqué l'intervention de la BEFTI, la Brigade d'enquêtes sur les fraudes aux technologies de l'information
Selon nos confrères, encore, leur garde à vue vise l’activité illégale de la profession de taxi (et son incitation), le système de mise en relation de clients, et la dissimulation de données informatiques. Vendredi dernier, au lendemain de la grève des taxis, Bernard Cazeneuve avait déjà laissé pressentir cette action. Il indiquait en effet avoir déposé une plainte pouvant frapper la direction, lui reprochant notamment d’avoir soutenu que cette activité n’était en rien illicite. Dans le même temps, le ministre de l’Intérieur n’avait eu de cesse de qualifier ce service de covoiturage d’activité souterraine, contournant les cotisations sociales et fiscales normalement dues.
D'après
le Monde, les dirigeants en question sont Pierre-Dimitri Gore-Coty, le directeur général d’Uber en Europe et Thibaut Simphal, directeur général d’Uber France. Tous les deux ont été placés en garde à vue à la division de la répression de la délinquance routière, au sein de la direction de l’ordre public et de la circulation (
DOPC).
On rappellera cependant que si la loi Thevenoud interdit «
d’organiser un système de mise en relation de clients avec des personnes » sans que la personne en cause ne soit une entreprise de transport routier, un taxi ou un
VTC, le point est actuellement discuté dans le cadre d’une question prioritaire de constitutionnalité soulevée
devant la Cour de cassation, mardi dernier. Malgré tout, le président de la République avait fait connaître son choix la semaine dernière de voir dissoudre cette entreprise, afin de répondre à la grogne des
taxis. Grogne dont il condamnait les violences tout en comprenant «
qu'il y ait une exaspération. »