Les oreillettes désormais interdites au volant (et au guidon)

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Droit 2 min
Les oreillettes désormais interdites au volant (et au guidon)
Crédits : Plush Studios/Bill Reitzel/Blend Images/ThinkStock

Annoncée en début d’année, l’interdiction des kits mains libres filaires est effective depuis hier pour tous les conducteurs. Tout contrevenant s’expose désormais à une amende de 135 euros et à un retrait de trois points de son permis de conduire – sauf si le dispositif qu’il utilise n’est pas directement collé à son oreille.

La nouvelle interdiction, officialisée au travers d’un décret paru samedi au Journal officiel, se veut relativement large. Est désormais prohibé « le port à l'oreille, par le conducteur d'un véhicule en circulation, de tout dispositif susceptible d'émettre du son ». Les automobilistes sont ainsi concernés, de même que les motards et les cyclistes. Ceux-ci n’ont plus le droit d’utiliser une ou plusieurs oreillettes (y compris Bluetooth), que ce soit pour téléphoner, écouter de la musique, la radio, etc. Le port de tout casque audio sera également à proscrire.

Seuls resteront autorisés les dispositifs intégrés au véhicule (ou au casque), ainsi que ceux que l'on ne tient pas en main. En cas de violation de ces règles, la sanction sera identique à celle actuellement prévue pour l’usage du téléphone au volant : une contravention de quatrième classe (135 euros) et un retrait de 3 points du permis de conduire. Des dérogations ont toutefois été intégrées pour les personnes disposant d’appareils auditifs, pour les candidats au permis moto, ainsi que pour les conducteurs de voitures de pompier ou de police, etc.

Si la date d'entrée en vigueur prévue par le décret a bien été fixée à hier, le ministère de l'Intérieur affirmait ces derniers jours que la nouvelle interdiction ne serait effective qu'à compter du 1er juillet. Les forces de l'ordre pourraient de ce fait être relativement tolérantes jusqu'à mercredi.

Une interdiction contreproductive et quasi impossible à mettre en oeuvre ?

Cette mesure, qui avait déçu certaines associations de lutte contre l’insécurité routière (qui auraient préféré que l’interdiction porte également sur les dispositifs intégrés), est censée parer au risque de distraction des conducteurs qui téléphonent, et ainsi faire diminuer le nombre d’accidents sur nos routes. Pour autant, c’est de manière assez surprenante que le gouvernement s’est rallié à cette proposition. En 2013, le ministre de l’Intérieur de l’époque, un certain Manuel Valls, expliquait à un parlementaire qu’une interdiction des kits mains libres serait « très délicate à mettre en œuvre ». L’ancien locataire de la Place Beauvau ajoutait que cette infraction, « difficile à constater par les forces de l'ordre », « serait source de nombreux contentieux risquant d'aller à l'encontre du but recherché » (voir cette réponse à une question écrite).

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