La situation s'améliore petit à petit pour BlackBerry. Le chiffre d'affaires du groupe canadien continue de s'éroder mais il parvient tout de même à dégager un bénéfice. Cependant, les chiffres dévoilés hier restent bien loin de ceux que la société affichait lors de son âge d'or.
Il y a du bon et du moins bon dans les derniers résultats financiers présentés par BlackBerry pour le premier trimestre de son exercice fiscal (février - mai). Le moins bon, c'est que ses revenus ont encore chuté de 31 % sur un an, passant de 966 millions de dollars à seulement 658 millions. Une différence due principalement à un ralentissement brutal des ventes de matériel et de services (respectivement 30 et 51 %) que la hausse de 153 % des revenus liés à ses licences logicielles ne parvient pas à compenser.
Les bénéfices sont de retour
La bonne nouvelle, c'est que dans le même laps de temps, BlackBerry est parvenue à quasiment diviser par deux ses dépenses opérationnelles. Par conséquent, le bilan est positif, avec un bénéfice net de 68 millions de dollars, le plus élevé enregistré par l'entreprise sur un trimestre depuis début 2013. Ces résultats ne tiennent par contre pas compte d'une dévaluation de 157 millions de dollars enregistrée sur des débentures, qui fait basculer le bilan dans le rouge.
La situation de BlackBerry n'est toutefois pas catastrophique pour autant. Sa dette totale n'est que de 1,25 milliard de dollars, pas de quoi rendre Patrick Drahi jaloux donc, et l'entreprise dispose encore de solides réserves de cash : plus de 3,3 milliards de dollars. Ces réserves ont d'ailleurs augmenté de 50 millions de dollars au dernier trimestre.
Et cela devrait tenir encore quelques mois
D'après BlackBerry, la situation devrait perdurer pendant encore quelques trimestres cette année, l'entreprise visant « une profitabilité durable pendant l'exercice fiscal 2016 », le tout en continuant de faire gonfler les réserves de cash. L'objectif pourrait être ensuite de profiter de ce pécule pour réaliser quelques acquisitions stratégiques.
Justement, la dernière en date concerne WatchDox, une entreprise californienne qui a développé une solution de gestion de sécurisation des fichiers via une protection par DRM, ciblant les entreprises. Selon le Wall Street Journal, la transaction effectuée en avril dernier est estimée à 70 millions de dollars.