Point d'orgue de la conférence présentée par Sony lors de l'E3, le deuxième remake de Final Fantasy VII préparé par Square Enix reste encore bien mystérieux. Seule certitude, il ne s'agit pas d'une exclusivité totale sur PS4, ni d'une simple remasterisation.
Dans l'esprit des joueurs, lorsque l'on parle d'un remake en haute définition d'un jeu, on s'attend à voir de nouvelles textures plus fines, éventuellement une réorchestration de la bande son et dans les cas les plus extrêmes une refonte avec un nouveau moteur de jeu. Mais généralement, le contenu du titre en lui-même ne varie pas d'un pouce.
Un remake pas comme les autres
Square Enix a visiblement opté pour une direction différente avec sa nouvelle version de Final Fantasy VII montrée pendant la conférence Sony à l'E3. Interrogé par Gamespot, Testsuya Nomura, l'un des créateurs de la série s'explique : « Nous avons annoncé un portage HD pour PlayStation 4, et puis nous avons le remake qui arrive sur PS4. Vous aurez ces très, très jolis Final Fantasy VII qui existeront sur le même appareil. Nous pensons que si cela doit arriver, pourquoi proposer exactement les mêmes jeux ? ». À nos confrères d'Engadget il ajoute que « nous voulons avoir une approche différente. Si nous avions seulement amélioré les graphismes, je n'aurais aucune raison d'être là »
Le développeur laisse donc entendre que le nouveau remake ne sera pas fidèle à 100 % au scénario du jeu original. Les différences pourraient être minces, avec l'ajout de quelques quêtes annexes qui permettraient de développer certains points de l'histoire où pourquoi pas des changements au niveau du gameplay afin de le rapprocher davantage des standards actuels.
Un remake pour booster les ventes de la PS4
L'un des objectifs de Square Enix avec ce remake est assez inattendu : l'éditeur espère en fait faire augmenter la base installée de consoles au Japon et dans le reste du monde : « on veut donner aux joueurs quelque-chose qui les rendra heureux, et les invitera peut-être à acheter une PS4 ».
Pourtant, les ventes de la console nipponne se portent bien, elles surclassent même celles des concurrentes. Cela dit, il existe encore un fossé entre le nombre de PlayStation 4 sur le marché (22,3 millions au 31 mars) et la quantité de PS3 dans les foyers (environ 80 millions). Une base de machines plus importante ne serait pas néfaste pour l'éditeur, bien au contraire, qui aurait alors plus de chances de trouver un public pour ses autres projets, notamment sa future nouvelle franchise développé par Tokyo RPG Factory.
Une autre solution, plus simple, consisterait aussi à éviter les accords d'exclusivité avec tel ou tel constructeur, qui le privent à chaque fois d'un marché non négligeable. Cela dit dans le cas de Final Fantasy VII, l'exclusivité n'est que temporaire, comme en témoigne la mention « Play it first on PlayStation 4 » à la fin de la bande-annonce. Une pratique que l'éditeur avait inauguré avec Rise of the Tomb Raider sur Xbox One.