Alors qu'Apple, Facebook et Google continuent de courir après le contenu à intégrer à leurs services, LinkedIn tente de relancer son service Pulse. Racheté il y a deux ans, il dispose désormais de nouvelles applications qui vont tenter de convaincre les « Pros ».
Il y a maintenant deux ans, Pulse était racheté par LinkedIn. Le réseau social professionnel misait à l'époque sur l'intégration de cet outil dans son service afin de devenir une source d'information à part entière pour ses utilisateurs et les retenir plus longtemps sur son site. Mais cela n'était sans doute pas suffisant, surtout dans la tendance actuelle où les agrégateurs ont tendance à devenir le bras armé des plateformes.
Pulse exploite votre compte LinkedIn et revoit son ergonomie
Ainsi, aujourd'hui, l'équipe annonce la refonte complète de ses applications Android et iOS et un changement radical. En effet, le contenu qui vous sera désormais présenté dépendra avant tout de votre réseau LinkedIn, de votre secteur, de ce que vous suivez, etc. Le réseau social sera d'ailleurs le seul moyen de vous connecter. On regrettera au passage que cela ne soit pas unifié et simplifié dans le cas où l'application LinkedIn est présente et que vous y êtes déjà identifié.
On retrouve une interface assez classique sous la forme de cartes qui permettent de mettre de côté un contenu qui vous plaît ou de le passer s'il ne vous intéresse pas. Pour cela, il suffira d'effectuer un glissé du doigt vers la droite ou vers la gauche, selon le cas. Cela sera pris en compte afin d'affiner votre sélection. Heureusement, on nous a évité le côté « Tinder » dans l'intégration, bien que ce soit la tendance du moment.
La lecture s'effectuera dans un navigateur, LinkedIn n'ayant pour le moment pas prévu de demander aux éditeurs de lui fournir son contenu contrairement à ce qui devient la norme chez Apple, Facebook ou Google. Celui-ci vous proposera une fonction de sauvegarde, un bouton « j'aime », un mode de lecture zen et un bouton de partage. L'ensemble est plutôt simple, mais efficace.
L'information en anglais et le contenu maison sont majoritaires
Une page dédiée à votre profil vous permettra de retrouver votre flux, vos éléments sauvegardés, ainsi que les éléments que vous suivez. Un moteur de recherche vous permettra de trouver des personnes ou des éditeurs partenaires à suivre. Ne demandez par contre rien de spécifique à la France, l'équipe de Pulse se focalise semble-t-il uniquement sur les informations en anglais, tant dans la sélection que dans ses sources. Heureusement, certaines publications de votre réseau, s'il est composé majoritairement de français qui partagent du contenu, pourront de temps en temps venir à la rescousse.
Un système de notifications à paramétrer est aussi proposé selon trois critères principaux : les informations importantes de votre secteur, ce qui est publié par votre réseau et vos connexions. Vous pourrez ainsi être avertis des informations concernant une entreprise ou une personne en particulier lorsqu'elle est dans votre réseau. Le contenu produit ou sélectionné par les équipes de LinkedIn sont aussi mises en avant bien entendu et l'on peut s'attendre à voir débarquer à terme des éléments sponsorisés.
Un mode invité permet de faire un test rapide : il va falloir convaincre
Conscient qu'il va devoir convaincre (et que tout le monde n'a pas forcément un compte LinkedIn), Pulse propose un mode invité vous permettant de naviguer dans du contenu de manière générique. Vous serez ensuite poussés à vous connecter ou à créer un compte afin de personnaliser l'expérience. Vous pourrez aussi à tout moment envoyer votre avis, le service en étant seulement à ses débuts.
Pour le moment, cela semble plutôt réussi et simple à utiliser. Mais pour convaincre et se distinguer il va falloir que l'équipe de Pulse mette les bouchées double. Car en l'état, même si le produit est de bonne facture, ce n'est qu'un énième agrégateur de plus, sans réelle plus-value pour un utilisateur en entreprise par rapport à un service plus grand public. Certes, il se base sur votre réseau professionnel, mais il est incapable de s'adapter au contenu de chaque pays et donc à ses spécificités. Et face à l'évolution de Facebook en la matière, un Apple News ou même un Flipboard qui continue son évolution, il faudra faire bien mieux pour convaincre.