Microsoft compte faire le ménage dans le Windows Store pour l’arrivée du prochain Windows 10. La boutique est actuellement remplie d’applications souvent inutiles, voire quasiment vides. Maintenant que le Store s’apprête à prendre une importance renouvelée, l’éditeur précise désormais quelles seront les nouvelles règles.
Une vraie grêve des éboueurs
Le Store de Windows 8.1 a un problème de taille : de nombreuses applications ne servent à rien. Microsoft a encouragé la publication d’un nombre maximum de créations et a été particulièrement laxiste sur l’examen et le contrôle qualité. Une simple recherche sur « VLC » par exemple fait apparaître des dizaines de résultats, dont des copies, des guides et diverses télécommandes payantes. Difficile parfois pour l’utilisateur de s’y retrouver dans un tel fouillis.
Les règles vont donc évoluer avec Windows 10, et il était plus que temps. Une nouvelle politique de certification des applications va être mise en place. Beaucoup plus restrictive, elle va entre autres forcer les développeurs à renseigner de manière plus précise l’ensemble des indications. Plusieurs points sont particulièrement visés, notamment la présentation générale : « Les captures d’écran, le nom de l’application, le nom du développeur, le titre, la catégorie, la description de l’application ainsi que les autres métadonnées que vous fournissez avec votre application doivent permettre à un utilisateur de comprendre facilement les fonctions, les fonctionnalités et les principales limitations de votre application ».
Des présentations plus strictes et des tarifs adaptés
En clair, tout ce qui touche à la présentation d’une application doit permettre à l’utilisateur de comprendre rapidement ce à quoi il a affaire. D’ailleurs, aucune application ne pourra utiliser « un nom ou une icône ressemblant à celui ou à celle d’autres applications », ce qui devrait éliminer de nombreux cas d’éditeurs peu scrupuleux cherchant à profiter du succès d’autres créations (du moins en théorie). De même, tout contenu ou toute fonctionnalité qui ne serait réservé qu’à certains marchés doivent être mentionnés dans la description.
En plus d'offrir la garantie de fonctionner et d’avoir un intérêt réel, les applications ne devront déclarer une association de fichiers que si elles offrent les fonctionnalités minimales à attendre sur de telles données. Microsoft donne l’exemple d’images au format JPEG : l’application devra au moins pouvoir les afficher et permettre les manipulations de base. Autre point intéressant, la tarification. Ainsi, une application dont les fonctions sont équivalentes à d’autres ne peut pas demander un prix significativement plus élevé que ses concurrents, au risque d’être supprimée du Store. Pas question non plus de tricher sur les mots-clés utilisés dans les recherche, là encore pour tirer parti d’une application à succès.
Globalement, Microsoft va essayer de supprimer tout se qui rapporte à la « tromperie ». La société souhaite des applications de qualité, ou au moins qui font réellement ce qu’elles annoncent. De fait, le nouveau Store de Windows 10 pourrait initialement présenter un nombre moins important d’applications, mais les résultats de recherche devraient être nettement plus précis. Le tout est de savoir si le mouvement autour des nouvelles applications universelles sera suivi, même si la conférence BUILD a laissé présager de nombreux préparatifs en ce sens.
Ne reste plus qu’à voir finalement si les développeurs joueront le jeu, et comment Microsoft réagira réellement quand des infractions seront constatées.