Sony a tenu hier une grande conférence auprès de ses investisseurs pour refaire le point sur ses derniers résultats. Un évènement qui s'est soldé par un malentendu autour de la mise à la retraite de la PS Vita, des promesses, et quelques aveux de faiblesse de la part du constructeur nippon
Après l'annonce de ses derniers résultats annuels, plutôt décevants avec un trou d'un milliard d'euros, Sony a décidé d'organiser une conférence supplémentaire afin d'expliquer plus en détail à ses investisseurs quels sont ses plans pour l'avenir. Lors de la partie consacrée à la branche jeux vidéo de l'entreprise, la société a distillé quelques informations intéressantes.
Un catalogue « un peu épars » et de « forts investissements »
Andrew House, le PDG de Sony Computer Entertainment a été plutôt clair lors de sa présentation : Sony veut « conserver [son] avantage concurrentiel » avec la PlayStation 4. Cela passera par l'ajout de nouvelles fonctionnalités à la console dans les mois à venir, mais également par un minimum de travail autour de son catalogue de jeux. De l'aveu même du dirigeant, l'offre de jeux développés par les studios de Sony est « un peu éparse » cette année, et l'accent sera donc mis sur les titres produits par des éditeurs tiers.
Des investissements seront également consentis pour l'architecture de sa plateforme réseau. Le passage du PlayStation Network sur un modèle payant ne s'est jusqu'ici pas vraiment traduit par une hausse de la qualité du service. Sony compte donc rectifier ce point et promet « une meilleure stabilité, des maintenances moins fréquentes et une meilleure satisfaction des utilisateurs ». Pour financer ces investissements, le constructeur veut faire en sorte de conserver un maximum d'abonnés au bouquet PlayStation Plus, quelques nouveautés sont donc à attendre sur ce point dans les mois à venir.
Sony compte également mettre les bouchées doubles pour faire la promotion de son service PlayStation Vue, que le constructeur présente comme un service de « télévision par le cloud ». Pour l'heure celui-ci n'est disponible qu'aux États-Unis, mais l'objectif de la marque est d'étendre cette offre autant que possible.
La PS Vita, source de malentendus
Lors de la conférence, la PlayStation 4 était le principal sujet de conversation, mais cela n'a pas empêché à Andrew House de toucher quelques mots sur la PlayStation Vita. Celle-ci est à l'origine d'une dévaluation de 86 millions d'euros sur les comptes de Sony, et le dirigeant a tenté d'expliquer les raisons de cette perte. Problème, en qualifiant la console de « legacy platform », que l'on peut traduire dans ce contexte par « plateforme à la retraite », certains investisseurs ont compris que le constructeur allait abandonner complètement la machine.
Il s'agit en fait d'un gros malentendu : Andrew House faisait référence à la première version de la console, sortie en 2011 et remplacée l'an dernier par un modèle plus compact et plus léger. Les 86 millions de dépréciations ne sont donc pas dus à l'abandon de la console, mais seulement à celui de sa première mouture. De quoi rassurer les 10 millions de propriétaires.