Steam n'est pas la seule plateforme sur laquelle les joueurs peuvent se procurer des jeux dématérialisés sur PC. D'autres existent comme Desura, mais cette dernière fait l'objet d'une vive polémique ces derniers temps. De nombreux studios se plaignent en effet de ne pas recevoir leurs versements dans les temps, ce qui fragilise leur situation financière.
Steam n'est pas seul au monde
Il est parfois reproché à Steam de ne pas offrir de visibilité suffisante aux jeux indépendants. La tâche n'est pas aisée pour la plateforme, puisque des milliers de titres y cohabitent, et tous ne peuvent malheureusement pas figurer en bonne position sur la page principale de la boutique. De plus, pour qu'un nouveau studio obtienne un accès à la plateforme, il doit passer par Greenlight, et espérer obtenir assez de soutien de la part des joueurs, ce qui n'est que rarement garanti.
D'autres plateformes moins connues proposent les mêmes services que Steam, mais avec des conditions d'accès moins difficiles, c'est par exemple le cas de Desura. Anciennement propriété de Linden Labs, l'éditeur de Second Life, la plateforme a été rachetée en novembre dernier par Bad Juju Games, une entreprise spécialisée dans le développement d'outils d'analyse du comportement des joueurs.
Du retard dans les paiements
Problème, depuis ce fameux rachat, les studios vendant leurs jeux via Desura notent que leurs paiements sont versés avec plusieurs mois de retard. En décembre, Mike Maulbeck, l'un des développeurs de Paranautical Activity, notait déjà que les délais s'accumulaient.
Aujourd'hui, d'autres développeurs rencontrent les mêmes difficultés, comme ceux de Sometimes You et de Delve Deeper qui se sont confiés à nos confrères de Polygon. Le premier explique que seul le PDG de Bad Juju Games répondait à ses e-mails, et que le silence radio s'est installé depuis plus d'un mois, après le versement du premier tiers de son dû. Le second explique quant à lui que son jeu a dépassé le seuil minimal pour le paiement depuis deux mois, qu'il n'a toujours rien reçu, et qu'il n'obtient aucune réponse de la part de la plateforme.
De son côté, Bad Juju Games explique faire de son mieux pour remédier à cette situation. « Ces problèmes proviennent de plusieurs facteurs qui se sont additionnés. L'acquisition de l'entreprise l'an dernier nous a causé un certain nombre de problèmes difficiles à résoudre, et nous avons dégagé ces barrières aussi efficacement que nous le pouvions. Cela est venu se cumuler au déménagement de nos bureaux et à l'hospitalisation de notre PDG ». Si la société dit vrai, les soucis devraient pouvoir se résoudre facilement, mais en attendant, des dizaines de petits studios pour qui chaque centime compte doivent s'efforcer de tenir le coup.