Voilà qui devrait plaire à ceux ne qui supportent plus l’utilisation du mot « digital » (qui, en français, renvoie au doigt) pour parler de numérique. La fameuse Commission générale de terminologie et de néologie recommande de préférer l’expression « enfant du numérique » en lieu et place de « digital native ».
Au travers d’un avis paru hier au Journal officiel, la Commission générale de terminologie et de néologie a publié une liste de nouvelles équivalences de termes étrangers utilisés dans le monde de l'éducation et de l'enseignement supérieur. Aux côtés des mots « edumetrics » ou « equating », figurait le désormais très répandu « digital native ».
Pour désigner ce genre de personnes qui, explique la commission, ont « toujours vécu dans un environnement numérique », il est désormais officiellement recommandé de parler « d’enfants du numérique ». Ces derniers sont présumés être « famili[ers] des outils et des usages des nouvelles techniques d'information et de communication », dans la mesure où ils ont grandi avec Internet, les téléphones portables, etc. Il s’agit donc grosso-modo des individus nés à partir du milieu des années 80.
L’emploi de cette expression va surtout devenir « obligatoire pour les services de l'État et les établissements placés sous sa tutelle », comme le rappelait il y a un peu plus d’un an le secrétaire d’État en charge de la Réforme de l’État. Interrogé par un député, il soulignait dans le même temps que le coût de cette fameuse commission de néologie était nul pour le budget de l'État. « Les experts qui composent cette instance exercent leurs fonctions à titre gratuit, ainsi que sa présidente (...). Il n'y a pas de fonctionnaires ni de moyens financiers spécifiques mis à la disposition de la commission. »