Un député s’inquiète des actes christianophobes sur Internet

La croix et la manière
Droit 2 min
Un député s’inquiète des actes christianophobes sur Internet
Crédits : Luso/iStock

Le député-maire d’Orange, Jacques Bompard (ex-FN), demande aujourd’hui au gouvernement d’assurer une « réelle protection » aux chrétiens de France, notamment sur Internet. Au travers d’une question écrite, il affirme que quinze sites Web auraient été victimes d’actes christianophobes depuis le début de l’année.

Pour attirer l’attention du ministre de l’Intérieur, l’élu brandit un relevé effectué par le blog « L'observatoire de la christianophobie », et selon lequel une centaine de lieux auraient été victimes d’actes visant spécifiquement les chrétiens entre janvier et avril dernier. Aux côtés des profanations de cimetières, des vols ou tags dans les églises, se trouvent notamment « 15 sites Internet » – dont on ne sait exactement quelles furent les atteintes à leur encontre...

« Autant d'actes en si peu de temps doit interpeller le gouvernement » s’insurge aujourd’hui Jacques Bompard. Le parlementaire, non inscrit mais historiquement proche de l'extrême droite, poursuit en soutenant que « le christianisme doit être défendu en France de toutes sortes d'atteintes ». Il demande dès lors à l’exécutif « quand des actes aussi scandaleux seront condamnés et quand les chrétiens recevront en France une réelle protection » – y compris sur Internet donc.

En attendant la réponse de Bernard Cazeneuve, qui ne devrait pas être connue avant plusieurs semaines, rappelons que le gouvernement a déjà été interpellé dans le passé par des députés qui s’inquiétaient des propos racistes et antisémites proférés publiquement sur la Toile. En juin dernier, la ministre de la Justice avait ainsi expliqué à une élue que la loi de 1881 sur la liberté de la presse « permet de sanctionner la diffusion sur Internet de propos à caractère antisémite soit au titre de la diffamation publique (article 32 alinéa 2), soit au titre de l'injure publique (article 33 alinéa 3), soit enfin au titre de la provocation publique à la discrimination, à la haine ou à la violence à raison de l'origine ou de l'appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée (article 24 alinéa 8) ». Cette suffisance juridique n’a néanmoins pas empêché le Premier ministre de promettre il y a peu la création d’une nouvelle unité nationale de lutte contre la haine sur Internet, dont les contours et le calendrier de mise en œuvre demeurent aujourd’hui encore extrêmement flous. 

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