Apple, impliquée dans des procès de longue date contre Samsung et Motorola pour diverses violations de brevets, vient de subir une défaite dans ce même registre. La firme de Cupertino a été en effet reconnue coupable de la violation de plusieurs brevets dans sa technologie FaceTime.
FaceTime est une technologie utilisée par Apple dans ses appareils iOS et sous OS X. Elle permet la réalisation d’appels vidéo et a débuté sa carrière sur l’iPhone 4, premier smartphone de la firme à présenter une caméra frontale. Actuellement, tous les périphériques récents vendus (iPad classique, Mini, iPod Touch et iPhone) et la quasi-totalité des Mac permettent d’utiliser cette fonctionnalité.
Puisqu’il s’agit d’une technologie de vidéoconférence, elle s’appuie sur un support réseau, notamment via des fonctions de type VPN (Virtual Private Network). Or, la société VirnetX possède plusieurs brevets dans ce domaine. Rappelez-vous : elle avait déjà déposé plainte contre Microsoft dans le passé et avait empoché 200 millions de dollars en 2010 pour des violations de brevets. Cette fois, c’est Apple qui doit passer à la caisse.
Un juge texan a en effet condamné la Pomme à verser 368,2 millions de dollars à VirnetX pour la violation de quatre brevets liés aux réseaux privés virtuels. Bien que la somme soit importante, elle est en-deçà de ce qui était réclamé par VirnetX : 708 millions de dollars.
Les quatre brevets incriminés sont les suivants :
- 6 502 135 : protocole réseau agile pour des communications sécurisées avec disponibilité système garantie
- 7 418 504 : protocole réseau agile pour des communications sécurisées via des noms de domaines sécurisés
- 7 921 211 : même chose que le précédent
- 7 490 151 : établissement d’une communication sécurisée basée sur une requête DNS
Durant le procès, Apple a indiqué que les brevets de VirnetX étaient en fait invalides et que la technologie FaceTime n’utilisait pas les méthodes qui y étaient décrites. La cour a eu un avis contraire, mais Apple risque fort de faire appel de cette décision. Il faut noter parallèlement à cette affaire que d’autres litiges sont en cours pour VirnetX, notamment face à Cisco, Siemens et Avaya. Par ailleurs, une affaire similaire contre Apple est actuellement entendue par l’International Trade Commission à Washington.
Bloomberg indique de son côté que VirnetX a été fondée par d’anciens membres de la Science Applications International Corporation (SAIC). Cette entreprise était notamment chargée de développer des technologies de communications réseau sécurisées pour le compte de la CIA (Central Intelligence Agency).