HTTP/2 fait un pas de plus vers la standardisation avec la publication de la technologie sous forme de document RFC numéroté 7540. Il s'agit des spécifications définitives du protocole.
Le futur standard HTTP/2 est désormais finalisé. L’annonce vient d’en être faite ce matin par le président du HTTP Working Group au sein de l’IETF, Mark Nottingham. Prochaine étape désormais, la publication sous la forme d’un standard via un document RFC.
HTTP n’a pas bénéficié de révision majeure depuis 1999, quand la version 1.1 a été publiée. Au rythme où les technologies du web progressent, un successeur était très attendu et les problématiques très nombreuses. Comme on le sait, le futur HTTP/2 est bâti sur les fondations de la technologie SPDY, et en dépit de quelques critiques, le travail réalisé a fait consensus.
Depuis ce matin, on sait que le futur standard est finalisé, ce qui se traduit par une liste précise de caractéristiques. Dans sa forme actuelle, le protocole est donc largement basé sur SPDY, tout en gommant certains de ses défauts et en ajoutant d’autres capacités. HTTP/2 a pour objectif majeur d’accélérer le chargement des pages web et de sécuriser davantage les connexions, deux problématiques qui deviennent d’autant plus importantes que les ressources web sont très largement utilisées.
Du côté des performances, la caractéristique principale du protocole est le multiplexage des requêtes, autrement dit l’envoi par lots. Le serveur les reçoit donc toutes en même temps et peut procéder à l’envoi simultané des données, contrairement à la situation actuelle où de nombreux éléments doivent attendre que d’autres soient chargés. Les connexions « live » avec les serveurs pourront en outre être maintenues plus longtemps et le chiffrement sera une part importante des nouveautés.
Avec HTTP/2 viennent donc les promesses de connexions plus rapides et mieux sécurisées, mais il faudra encore attendre. Comme indiqué par Mark Nottingham de l'Internet Engineering Task Force ce matin, le protocole est maintenant en route vers le RFC Editor et ses différents documents devraient donc recevoir des numéros officiels d’attribution très prochainement.
Précisons que même si HTTP/2 n’est pas encore à proprement parler un standard, son inclusion est actuellement en travaux dans la plupart des navigateurs. C‘est le cas notamment chez Google avec Chrome 40, la firme ayant récemment annoncé que SPDY serait abandonné dans les prochaines semaines, son existence n’ayant plus lieu d’être.