Electronic Arts : FIFA Ultimate Team fait sauter la banque

Ça sent la jalousie chez Activision
Economie 4 min
Electronic Arts : FIFA Ultimate Team fait sauter la banque

Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles pour Electronic Arts. Cette nuit, l'éditeur américain a dévoilé ses résultats annuels et ils étaient au-delà de toutes les prévisions. Tout juste à l'équilibre l'an passé, EA affiche cette fois-ci un bénéfice net de 875 millions de dollars, notamment grâce aux excellentes performances des modes Ultimate Team de ses simulations sportives.

Deux ans après l'affaire SimCity et la démission de John Ricitiello son PDG de l'époque, Electronic Arts a su rebondir. D'abord au niveau de sa réputation qui, bien que toujours imparfaite, tend à s'améliorer grâce à un plan dévoilé par son nouveau dirigeant, Andrew Wilson, qui se résume à des initiatives telles que le bouquet EA Access ou la Garantie des jeux Origin. Mais surtout, les efforts d'EA se voient dans les derniers résultats financiers de l'entreprise. 

L'année de tous les records

L'éditeur a en effet annoncé un chiffre d'affaires record sur l'ensemble des 12 derniers mois : 4,515 milliards de dollars, contre 3,575 milliards un an plus tôt. Mieux encore, alors que le géant américain était tout juste à l'équilibre sur l'exercice précédent, il déclare cette année un bénéfice net de 875 millions de dollars. De quoi faire des envieux chez Activision, qui présentera ses résultats cette nuit. Ces résultats ont permis à l'entreprise de dégager un peu plus d'un milliard de dollars de liquidités, qui seront quasi intégralement réinjectées dans un programme de rachat d'actions sur deux ans, afin de satisfaire les actionnaires.

Le dernier trimestre a beaucoup compté dans ces résultats, notamment avec le lancement de Battlefield Hardline le 19 mars. EA y a enregistré un total de 1,18 milliard de dollars de ventes, un chiffre équivalent à celui communiqué un an plus tôt après le lancement de Titanfall. Grâce à une part plus importante de revenus issus des jeux dématérialisés (51,8 % sur ce trimestre contre 43,7 % l'an passé) le bénéfice net a légèrement augmenté, passant à 395 millions de dollars.

Dématérialisation et micro-transactions comme leviers de croissance

Cette année aura marqué un tournant important pour EA dont les revenus issus des jeux dématérialisés ont dépassé la première fois ceux issus des ventes de produits physiques, avec un taux de 51,6 % pour les premiers et de 48,4 % pour les autres. Malgré cette nette progression, l'éditeur ne compte pas sortir du marché physique à court terme. Andrew Wilson expliquait ainsi lors de la conférence de présentation des résultats que les ventes en magasin restent toujours très importantes, et que malgré les coûts plus importants qu'elles impliquent il n'est pas question de laisser une aussi grande partie de sa clientèle sur le carreau.

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L'une des principales raisons à cela touche au fait que les ventes de jeux complets ne représentent qu'une faible part des revenus dématérialisés : 419 millions de dollars sur un total de 2,23 milliards cette année. Le gros des revenus provient des « contenus additionnels », une appellation qui regroupe les DLC et les micro-transactions optionnelles, qui comptent pour 41,4 % du total avec 925 millions de dollars. Et si vous pensiez que les DLC forment le plus gros des revenus de l'éditeur, c'est raté. La vraie poule aux œufs d'or d'EA, c'est les micro-transactions.

Au détour de son communiqué, le géant américain explique que les revenus issus des modes Ultimate Team de ses jeux de sport ont connu une croissance de 53 % sur l'année. L'an passé, EA annonçait que ces micro-transactions représentaient 380 millions de dollars de recettes, cette année il est donc question d'environ 580 millions de dollars. Oui, vous avez bien lu.

EA compte sur le renouvellement du parc de consoles et sur un agenda chargé

« Nous nous attendons à ce que la transition vers les consoles de nouvelle génération se poursuive à un rythme élevé, 22 millions d'unités devraient être vendues cette année, qui s'ajouteront aux 27 millions déjà en place fin 2014 ». Si ce chiffre de 22 millions de consoles semble élevé, la prévision semble plutôt raisonnable puisque Sony s'attend déjà à écouler 16 millions de PlayStation 4 sur cette période. Cela représenterait une aubaine pour EA, puisqu'actuellement sur certains de ses titres, le rapport entre les ventes de jeux sur PS3 et Xbox 360 par rapport à celles sur PS4 et Xbox One est de l'ordre de 1 pour 4.

Pour alimenter ce marché de 50 millions de machines, l'éditeur compte se reposer sur un planning de lancement relativement chargé. Cet été, il faudra comme d'habitude s'attendre au débarquement de l'ensemble de la gamme de jeux de sport de l'éditeur avec FIFA, Madden, NBA Live et NHL 16 ainsi qu'un jeu de golf. À l'automne, Star Wars Battlefront ainsi qu'un titre encore non annoncé et basé sur la franchise Need For Speed, chercheront à se frayer un chemin sous nos sapins. Enfin, l'hiver 2016 verra le lancement du reboot de Mirror's Edge et d'un nouveau Plants vs Zombies. Sauf surprise lors de l'E3, Titanfall 2 ne devrait donc pas arriver avant le prochain exercice fiscal d'EA, qui débutera en avril 2016.

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