Ouya fait actuellement face à d'importantes difficultés financières. La start-up, lancée grâce aux fonds collectés sur Kickstarter pour sa console de jeux éponyme, serait activement à la recherche d'un repreneur pour s'éviter la faillite. En cause, l'échec de la renégociation de sa dette, d'un montant à priori supérieur à 10 millions de dollars.
Il y a trois mois, Ouya profitait d'une belle rentrée d'argent frais grâce à un contrat signé avec Alibaba, le géant chinois du commerce en ligne. Celui-ci a investi dix millions de dollars dans la jeune pousse californienne, non sans réclamer la possibilité d'intégrer l'ensemble du catalogue de jeux de la console (soit environ 1 000 titres) dans ses propres set-top box vendues sur le marché chinois et ainsi profiter de la levée du bannissement des consoles de jeux dans le pays.
Ces dix millions de dollars n'ont visiblement pas suffi à arranger tous les problèmes auxquels Ouya devait encore faire face. Nos confrères de Fortune ont en effet pu mettre la main sur un mémo rédigé par Julie Uhrman, la PDG d'Ouya, dans lequel elle explique à ses actionnaires être activement à la recherche d'un repreneur pour la société.
Si la dirigeante doit en arriver à de telles extrémités, c’est à cause de l'échec des négociations sur sa dette détenue par le fonds d'investissement Triple Point Capital. Une lourde échéance est attendue dans les mois à venir et visiblement Ouya n'a pas les reins assez solides pour remplir ses obligations. Seule issue : trouver de nouveaux investisseurs pour combler le trou.
Selon Julie Uhrman, il n'y a pas de temps à perdre. « Étant donné l'échéancier de nos créanciers, le processus sera rapide. Nous attendons des déclarations d'intérêt d'ici la fin de ce mois [NDLR : d'avril] », écrit-elle à ses investisseurs. « Notre objectif désormais est de tenter de retrouver autant de capital que possible » poursuit-elle. Il ne reste maintenant plus qu'à attendre de voir qui osera se lancer pour racheter la jeune société. Parmi les investisseurs actuels, en plus de divers fonds d'investissement, on retrouve notamment NVIDIA, qui avait pris part à un tour de table de 15 millions de dollars au début de l'année 2013.
