Microsoft : un œil en plus, des droits en moins

Judas

Imaginez qu’une caméra observe qui se trouve devant votre écran afin d’adapter les contenus à proposer (à la télévision, via des consoles de jeux...) ? Voilà ce que semble dessiner un brevet déposé l’année dernière par Microsoft, mais dont la publication n’est intervenue qu'il y a quelques jours seulement.

microsoft brevet surveillance

Le Bureau américain des brevets et des marques déposées (USPTO) a publié jeudi dernier une demande de brevet formulée plus d’un an auparavant par Microsoft. Le 26 avril 2011, la firme de Redmond présentait en effet un dispositif « permettant aux fournisseurs de contenus de réguler la présentation de leurs contenus en fonction du nombre de vues par utilisateur ».

 

Concrètement, la société américaine expliquait qu'elle entendait distinguer le nombre de personnes présentes dans une pièce, et notamment devant un écran de télévision, grâce à un capteur  comme une caméra. L’intérêt ? Permettre aux diffuseurs de s’adapter au public, par exemple en fonction de l’âge des individus. « Les contenus sont distribués aux appareils de consommation, comme les télévisions, les décodeurs et autres appareils numériques, avec une option de licence associée au nombre de consommateurs ou de spectateurs autorisés à visionner le contenu », explique Microsoft dans la description de son brevet.

Potentiel commercial

Tout comme GeekWire la semaine dernière, l’on imagine ainsi les scénarios dessinés par ce brevet. Grâce à une caméra, telle que celle intégrée sur les Kinect, le système pourrait détecter le nombre de personnes devant l’écran de télévision. Beaucoup d’options deviendraient alors possible pour le diffuseur de contenus : facturation d’un film en VOD d’après le nombre de personnes l’ayant regardé, paiement en fonction du temps passé devant un jeu vidéo par un ou plusieurs individus,... En prenant en compte l’âge des spectateurs (par exemple d’après leur morphologie), le distributeur pourrait aussi proposer certains contenus « ciblés », par exemple des programmes pour enfants, ou inversement, des contenus pour adultes. 

 

La firme de Redmond l’affirme d’ailleurs noir sur blanc dans sa demande de brevet. Elle prévoit une « limitation », qui pourrait potentiellement concerner « un nombre de visionnages, un nombre de visionnages dans un certain laps de temps, un nombre de vues simultanées, des vues liées à l’identité des utilisateurs, des vues limitées à l’âge de l’utilisateur (...), le tout en fonction du nombre réel de consommateurs autorisés à visualiser le contenu ». Plus loin, comme le note Numérama, le brevet indique que « les utilisateurs qui consomment le contenu sur un écran d'appareil sont surveillés de sorte que si le nombre de vues-utilisateurs prévu par la licence est dépassé, une mesure corrective puissent être prise ».

 

brevet microsoft

 

Bref. On comprend bien que le potentiel commercial de ce type de dispositif pourrait s'avérer relativement large. Mais pour l'instant, rien ne permet de savoir quelles sont les intentions réelles de Microsoft par rapport à ce brevet. Les consommateurs apprécieront cependant qu'un accessoire censé leur apporter plus de plaisir (la Kinect ou équivalent) est désormais pensé pour leur supprimer des droits.

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