La valse des résultats trimestriels vient de reprendre, et Intel fait partie des premiers à dégainer ses chiffres pour le premier trimestre de son exercice en cours. Le fondeur affiche des résultats stables sur un an, bien aidé par d'importants volumes de vente.
La régularité avant tout
Tout va toujours pour le mieux du côté d'Intel, c'est en tout cas ce que laissent entendre les derniers résultats financiers publiés par la société. La firme de Santa Clara affiche toujours une forme insolente et continue d'accumuler d'importants bénéfices, avec une certaine régularité.
Sur bien des aspects, les résultats du premier trimestre de l'exercice 2015 ressemblent comme deux gouttes d'eau à ceux présentés un an plus tôt. Le chiffre d'affaires d'Intel est passé de 12,76 milliards de dollars au Q1 2014 à 12,78 milliards au Q1 2015, soit une évolution de... 0,1 %. Les dépenses opérationnelles du fondeur (R&D, administration et marketing) suivent la même progression en passant de 5,10 a 5,11 milliards de dollars. Le bénéfice net progresse quant à lui de 0,3 % en passant de 1,93 milliard de dollars à 1,99 milliard.
La branche « Client Computing » ralentit, mais la branche « Data Center » compense
Cette apparente stabilité cache néanmoins des variations significatives des revenus générés par chacune des branches d'Intel. La division « Client Computing » qui regroupe les activités liées au marché du PC, des tablettes et des smartphones, accuse une nette baisse de ses revenus, qui sont passés de 8,1 milliards de dollars a 7,4 milliards de dollars en l'espace d'un an.
Principale raison de ce changement ? Une baisse de 13 % du prix de vente moyen des puces fabriquées par la société, que des volumes en hausse de 6 % seulement ne parviennent pas à totalement compenser. La baisse du prix moyen est par ailleurs quasi exclusivement due à une hausse de 45 % du volume de vente des produits destinés aux tablettes. En effet, le prix moyen des puces pour ordinateurs portables n'a baissé que de 3 %, tandis que celui pour les ordinateurs de bureau a augmenté de 2 %. Intel a écoulé 7 millions de puces pour tablettes sur les trois derniers mois, une quantité suffisante pour avoir une telle influence sur le prix de vente moyen.
Heureusement, la branche « Data Center » a pris le relais, et a vu ses revenus passer de 3,1 milliards de dollars il y a un an à 3,7 milliards au dernier trimestre. Sur ce marché, Intel profite à la fois d'une forte hausse de ses volumes de ventes (+15 % sur un an) mais aussi d'une coquette augmentation de son prix de vente moyen (+5 %).
Une dette stable, et relativement peu de liquidités
Habituellement, les géants de l'informatique dorment sur des montagnes de liquidités, qu'ils conservent en cas de coup dur, ou bien pour financer des acquisitions. Apple par exemple dispose d'un trésor de guerre de plus de 175 milliards de dollars, tandis que Microsoft conserve environ 90 milliards de dollars de liquidités. D'après ses comptes, Intel ne dispose par contre que de 4,2 milliards de dollars dans ses caisses, une somme bien faible au regard des bénéfices que la société enregistre (11,7 milliards de dollars en 2014). En comptant ses investissements à court terme et ses actifs disponibles, la somme passe toutefois à un peu plus de 14 milliards de dollars.
Malgré ses importants bénéfices, Intel reste toutefois endettée avec notamment une dette à long terme de 12,1 milliards de dollars, stable sur un an. Le fondeur doit également éponger encore 1,1 milliard de dollars de dettes à court terme, soit 500 millions de dollars de moins qu'au trimestre précédent.
Les marchés boursiers eux, ont réagi plutôt favorablement à ces annonces et ont manifesté leur enthousiasme avec une hausse de 3,3 % du cours de l'action Intel. Cela valorise l'entreprise à plus de 150 milliards de dollars. À titre de comparaison Qualcomm est évaluée à 113 milliards de dollars, AMD a 2,1 milliards.