Alors que SFR-Numericable est dans le collimateur de l'Autorité de la concurrence et que l'ARCEP vient de dévoiler les résultats d’enquête sur la bande 700 MHz, Stéphane Richard, PDG d'Orange, était à l'Assemblée nationale afin d'évoquer tout ces sujets.
Stéphane Richard était à l'Assemblée nationale afin de s'exprimer devant la commission des affaires économiques. Le président directeur général commence par rappeler qu'il souhaite qu'Orange soit le « fer de lance des grandes entreprises françaises vers ce mouvement dans le numérique ».
Stéphane Richard réaffirme son attachement à la fibre et évoque la bande des 700 MHz
Le PDG commence donc par revenir sur son plan Essentiels2020 qui mise évidemment sur le numérique. Stéphane Richard indique que les Français consultent leur smartphone « 150 fois par jour », y « passent 2h30 » et que cela devrait augmenter au fil des mois et des années. Pour se différencier, l'opérateur souhaite donc mettre en avant « la qualité de l'expérience », ainsi que l'évidente prochaine évolution de la téléphonie mobile : « on prépare la 5G qui sera le nouveau standard dans quelques années ». « On a beaucoup rehaussé le niveau de nos ambitions dans la fibre », qui représentera quasiment un tiers des 15 milliards d'investissements précise Stéphane Richard.
La patron revient ensuite sur la bande des 700 MHz en précisant, une nouvelle fois, qu'Orange sera bien candidat aux enchères et qu'elle compte remporter « les plus beaux morceaux ». Le PDG espère néanmoins que « l'ARCEP mettra en place des règles équitables », évoquant au passage les divers scénarios évoqués par le régulateur (voir notre analyse), dont certains assureraient à Free des garanties sur cette fameuse bande des 700 MHz.
Quant au cas de Dailymotion, le PDG précise que l'offre de Vivendi a été retenue par Orange à « une très large majorité ». L'avantage de Vivendi est ainsi d'être à la fois présent à l'étranger et sur les contenus (dont la musique), ce qui correspond exactement à ce que recherchait Orange pour Dailymotion. Ce dernier dispose tout de même d'un droit de véto sur certains points comme l'emploi, ainsi que la recherche et le développement qui resteront donc en France. Le PDG affirme que la somme récoltée de cette vente (217 millions d'euros annoncés) sera intégralement injectée dans la création de sociétés sur Internet.
Le PDG revient sur la « descente » chez SFR et sur la FFTélécoms
Difficile de ne pas évoquer la récente perquisition chez la marque au carré rouge, en déclarant : « l'autorité de la concurrence qui fait une descente chez SFR-Numericable : on n'y est pour rien ». Stéphane Richard cite d'ailleurs nommément les deux entités, alors que l'Autorité de la concurrence ne souhaitait pas donner le nom de l'opérateur, tandis que Numericable-SFR se refusait à tout commentaire. Quoi qu'il en soit, le patron comprend qu'on puisse s'étonner que des offres soient arrivées seulement 24 heures après l'annonce officielle du rachat, renforçant les rumeurs sur l'enquête de l'Autorité de la concurrence.
Concernant la FFTélécoms (Fédération Française des Télécoms), Stéphane Richard annonce que « la fédération française des télécoms n'est pas morte et on fait tout ce qu'on peut pour la sauver ». Il ajoute que si Bouygues Telecom est toujours présent, contrairement à Free, il espère bien faire revenir le nouveau patron de SFR-Numéricable, qui verrait la cotisation à la FFTélécoms comme « une dépense inutile » selon Stéphane Richard.