Poisson d'avril ! Même si Microsoft a pu se comporter comme une girouette sur le sujet, sa position semble désormais figée.
Microsoft ne sait décidément plus sur quel pied danser. L’éditeur avait d’abord laissé fortement penser que Windows 10 pourrait être installé sans problème sur des machines disposant d’un ancien Windows piraté, avant de préciser que cela ne rendrait pas le système légitime pour autant. Mais suite aux critiques, ce sera finalement bien le cas.
Microsoft, cette girouette
Rappel des faits. Il y a quelques semaines à peine, Microsoft indiquait à plusieurs reprises, notamment par la voix d’un responsable et d’un porte-parole, que Windows 10 pourrait sans problème être installé sur des machines disposant d’un Windows piraté. Une onde de choc, puisque l’on savait déjà que le nouveau système pourrait s’obtenir gratuitement durant sa première année de commercialisation si l’on utilisait déjà Windows 7 ou 8.
Malheureusement, moins de 24 heures plus tard, un communiqué était envoyé aux rédactions pour rétablir les choses : oui il serait possible d’installer Windows 10 sur de telles machines, mais cela ne donnerait pas pour autant de licence au système. La première version du message était donc évasive au point de zapper cette précision cruciale, la rendant ainsi caduque : quel intérêt d’installer Windows 10 si cela représente une gêne pour l’utilisateur ? Après tout, s’il dispose d’une licence pirate, c’est probablement parce qu’il l’a choisi.
Un Windows 10 fonctionnel, mais sans licence...
Mais suite aux nombreuses critiques, de la presse et via les réseaux sociaux, voilà que l’éditeur, dans un mouvement caractéristique de mauvaise communication, revient à nouveau sur la question. Il précise ainsi désormais que Windows 10 pourra disposer d’une licence spécifique dans certains cas, dont les licences potentiellement piratées.
Cette solution à mi-chemin devra passer obligatoirement par l’exécutable qui se chargera de la mise à jour. C’est lui qui, en plus de faire l’inventaire des données et paramètres personnels, devra déterminer le caractère illégitime de la licence. Le système sera alors installé « sans licence » et l’utilisateur ne sera pas ennuyé par des sessions d’une heure (seule manière d’utiliser actuellement un Windows sans clé de licence). Mais si Windows 10 sera fonctionnel, son absence de licence interdira toute promotion ultérieure lorsqu’un nouveau système sera commercialisé chez Microsoft.
... et avec quelques limitations
Il ne s’agira pas en outre de la seule limitation. Pour une étrange raison, Microsoft « punira » les mauvais clients avec des fonctionnalités bloquées. Le nouveau menu Démarrer ne pourra ainsi s’utiliser qu’en plein écran, celui-là même qui s’active automatiquement quand Windows 10 bascule en mode tablette. Les bureaux virtuels seront également limités à deux, alors qu’un Windows 10 authentique n’aura pas vraiment de limite. Enfin, le support de certains codecs et formats vidéos sera « castré », notamment pour le MKV et le FLAC.
Pas sûr cependant que les utilisateurs disposant d’un Windows 7 ou 8 piraté soient arrêtés par ces quelques limitations. Après tout, certains ne détestent pas l’écran de démarrage de Windows 8, ne se servent pas des bureaux virtuels et utilisent déjà des lecteurs multimédia complets, à l’instar de VLC, qui travaille justement sur une version Windows 10. Mais il serait temps dans tous les cas que Microsoft stabilise un minimum sa communication et arrête de jouer les girouettes.