Taxe Google : Eric Schmidt s'attend à un accord « d’ici la fin de l’année »

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Une semaine après la rencontre entre le président de la République et le patron de Google, on se demandait toujours quelle était la position du géant de l'internet sur l'ultimatum que lui avait fixé la France. Eric Schmidt vient de se confier à nos confrères du New York Times : il espère un accord d’ici la fin de l’année, mais refuse catégoriquement de payer pour des contenus que sa société n’héberge pas. 

Reçu lundi dernier par François Hollande, le président exécutif de Google était resté très discret sur ses échanges avec le président français. La société américaine se contentait de délivrer un communiqué selon lequel « La visite d’Eric Schmidt était prévue depuis longtemps. Il s’est rendu en France à de nombreuses occasions pour y rencontrer le chef de l’État et des membres du gouvernement, afin d’échanger avec eux sur la contribution d’Internet à la création d’emplois et au rayonnement de la culture française dans le monde ». Bref, aucun mot sur l’ultimatum fixé par le chef de l’État, à savoir qu’il donnait deux mois au géant de l’internet pour trouver un accord avec les éditeurs de presse. Faute de quoi, une loi pourrait être adoptée par les autorités.

 

Finalement, Eric Schmidt vient de sortir de son silence. Le patron de Google s’est en effet confié à nos confrères du New York Times, qui assurent que l’intéressé avait un ton plutôt « optimiste ». Ce dernier prendrait malgré tout la chose « très au sérieux ». « Nous avons eu de bons échanges, a affirmé Eric Schmidt, et je m'attends à ce que nous parvenions à une sorte d'accord d’ici la fin de l'année ». Autrement dit, la firme de Mountain View serait prête à faire un geste en direction des éditeurs de presse, ce qui lui permettrait de ne pas se voir contrainte par une législation en sa défaveur.

Google refuse de payer pour des contenus qu'il n’héberge pas

Mais à quel prix ? François Hollande a laissé deux mois aux deux parties pour s’accorder. « Chaque fois que vous traitez avec un gouvernement, vous voulez être très clair sur ce que vous ferez et ce que vous ne ferez pas », a déclaré Eric Schmidt. « Et nous ne voulons pas payer pour des contenus que nous n’hébergeons pas. Nous sommes très clair sur ça ». Ce faisant, le patron de Google indique qu'il n'est pas prêt à négocier sur ce qui est pourtant l'une des demandes phare des éditeurs de presse : la création d'un nouveau droit voisin sur l'utilisation des liens hypertextes.

 

On peut maintenant regarder les arguments de chacun. Du côté des éditeurs de presse, l’on sait que le président Hollande semble a priori disposé à passer par la voie législative au cas où aucun accord ne serait trouvé. Autrement dit, il n’y a pas grand chose à perdre en cas d’échec des négociations. Du côté de Google, l’on brandit la menace du déréférencement. Le géant de l’internet a d’ailleurs déjà averti le gouvernement d’un possible retrait des sites de presse français.

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