Le gouvernement veut promouvoir ces applications qui permettent de signaler des petits incidents au niveau local. Suite à la réunion interministérielle « Égalité et citoyenneté : la République en actes », l’exécutif a ainsi annoncé qu’un appel à projets allait être lancé dans les prochains mois afin de développer une solution censée équiper une centaine de communes d’ici la fin de l’année.
Un trou sur la chaussée, un lampadaire qui ne fonctionne plus, une rivière en crue, un graffiti... Que faire pour signaler rapidement et efficacement ce genre de problèmes auprès des services compétents ? Alors qu’il n’est pas toujours simple de trouver le bon interlocuteur, le gouvernement souhaite que les citoyens aient désormais la possibilité de faire davantage remonter ces incidents grâce aux nouvelles technologies.
Pour cela, un appel à projets « Fix-it des quartiers » va être lancé durant le mois de juin, dans le cadre des investissements d’avenir. L’objectif ? Mettre au point une « solution numérique simple pour le signalement (web ou smartphone) d’incidents et le suivi de leur résolution (back office) ». Les citoyens pourront ainsi avertir les pouvoirs publics directement depuis une application et/ou un site dédié, à n’importe quel moment. Le programme permettra visiblement de trier les différentes alertes, en vue d’une transmission plus rapide aux services compétents. Un peu comme pour les suivis de commandes sur Internet, il devrait être possible de connaître les suites données à chaque notification. Plusieurs villes, à l’image de Villard-de-Lans, proposent déjà des applications de ce style (voir ici).

L’exécutif veut qu’une première version de ce dispositif soit prête pour le mois de septembre, en espérant que 100 communes seront séduites avant la fin de l’année. « Les communes décidant de mettre en œuvre cette solution seront accompagnées et formées » promet d’ailleurs le gouvernement, sans évoquer le moindre coût exact (tant pour les collectivités participantes que pour l’État).
Pour justifier cette mesure, il est expliqué que « le sentiment d’appartenance à la communauté peut être renforcé par une meilleure implication des habitants dans le signalement des problèmes et par un meilleur outillage de la sphère publique (municipalités, bailleurs sociaux, services de l’État) ». À terme, il pourrait également conduire à l’ouverture d’une plateforme de crowdsourcing dédiée aux problèmes rencontrés plus largement par les habitants et associations locales. « Elle ouvrira, en réponse, des défis d’innovation à destination des start-ups. Le temps de la réponse au défi, la start-up intégrera un jeune dans son équipe. En fonction du sujet traité, le financement participatif pourra compléter le financement public » affirme l’exécutif.