Lorsque Apple a présenté sa solution CarPlay, elle a indiqué dans la foulée un certain nombre de partenaires, au rang desquels Toyota. Mais le constructeur automobile japonais court-circuite la communication de Cupertino avec une sentence lapidaire : la solution maison est plus adaptée.
Toyota utilisera finalement ses propres solutions
Il n’est pas rare que la décision d’Apple soit attendue sur un secteur comme un mouvement apte à faire consensus quand trop de solutions disparates existent. C’était précisément ce qui était attendu avec CarPlay, à ceci prêt évidemment que la solution de la firme n’est surtout pensée que pour les iPhone et iPod. Lors de sa présentation, de nombreux constructeurs avaient d’ailleurs été nommés comme des partenaires privilégiés, notamment Toyota. Trois mois plus tard, Google y allait de sa propre solution, Android Auto, annonçant lui aussi des partenaires, mais sans le Japonais.
Or, il apparaissait déjà que le constructeur japonais n’était peut-être pas aussi intéressé par CarPlay qu’Apple voulait bien le dire. En mars de l’année dernière, Toyota avait ainsi brièvement publié un communiqué de presse pour indiquer que CarPlay était prévu sur plusieurs modèles de voitures appelés à sortir en 2015. Le texte avait été rapidement supprimé, soulevant des questions sur son implication réelle dans le programme.
Elles ne se posent plus désormais, pas plus que pour Android Auto. John Hanson, responsable technologique de la branche américaine du constructeur, a en effet indiqué au New York Times qu’aucune des deux plateformes ne l’intéressaient dans l'immédiat : « Nous finirons peut-être par y venir, mais pour l’instant, nous préférons utiliser nos plateformes propriétaires maison pour ces types de fonctionnalités. »
CarPlay, Android Auto, les deux, ou aucun des deux ?
Le fait est que l’on peut observer le problème sous deux angles. Celui des éditeurs tout d’abord, pour qui il serait important d’unifier le marché autour de leurs solutions, avec à la clé moins de frictions pour leurs utilisateurs et une manière uniforme de présenter la technologie. Celui des constructeurs automobiles d’autre part, qui n’ont pas nécessairement envie de s’enfermer dans un seul type de technique. Dans le cas de Toyota. Si une plateforme permet déjà d’assurer une compatibilité avec de nombreux smartphones, c’est l’assurance que le client pourra l’utiliser dans ses véhicules. Y compris s’il change d’appareil un ou deux ans après.
Reste que sur la page officielle de présentation de CarPlay (qui n'a d'ailleurs pas changé depuis mars de l'année dernière), Toyota est toujours présenté comme un partenaire « engagé ».
Selon le New York Times toujours, d’autres constructeurs, comme Ford notamment, sont toujours dans la boucle, mais ont choisi de ne pas choisir. Les modèles qui sortiront cette année pourront embarquer soit CarPlay, soit Android Auto, alors même que le système maison, Sync, sera de son côté entièrement rénové. D’autres sociétés, comme Fiat Chrysler, comptent également proposer les deux solutions, mais, pour la plupart, ne fournissent aucune date sur une disponibilité dans leurs véhicules.