Quand Google est prié d’empêcher le téléchargement de VLC, Skype et Open Office

Le retour du pare-feu Open Office ?
Droit 2 min
Quand Google est prié d’empêcher le téléchargement de VLC, Skype et Open Office
Crédits : hillaryfox/iStock Editorial/Thinkstock

Google a reçu voilà plusieurs jours une demande de déréférencement visant des pages officielles de logiciels tout à fait licites : Skype, Ubuntu, Open Office, Gimp... Une requête manifestement illégitime à laquelle le moteur de recherche n’a pas donné suite, mais qui illustre une nouvelle fois les dérives des signalements adressés à tour de bras par les ayants droit.

Sorte de mercenaire du copyright, « Total Wipes » se charge, pour le compte de certains ayants droit, d’aller obtenir auprès des hébergeurs le retrait de fichiers et/ou de liens permettant le téléchargement illicite de leurs œuvres. Et c’est justement au nom d’un de ses clients, le label Aborigeno Music, que cette société allemande a transmis à Google une drôle de demande de déréférencement.

Les sites officiels de Skype, Ubuntu ou VLC pris dans les filets de Total Wipes

Au travers d'une requête en date du 5 février, dénichée par TorrentFreak, le célèbre moteur de recherche fut en effet prié de ne plus faire apparaître au sein de ses résultats 95 URL, au motif que les pages ainsi dénoncées contiendraient de quoi pirater un des albums d’Aborigeno Music, « In To The Wild Volume 7 ».

Problème : les sites accusés d’être illicites n’avaient pas grand-chose à voir avec les traditionnels Pirate Bay, Kickass Torrent ou VK.com... En fait, il s’agissait à chaque fois de pages officielles permettant de télécharger des logiciels bien connus du grand public : Opera, Dropbox, Filezilla, Internet Download Manager, Utorrent, 7-zip, Java, Vuze...

dmca skype
Crédits : Chilling Effects

Autant de sites qui semblent tout à fait licites et dont on a du mal à saisir le lien avec le fameux album... Les exemples les plus frappants concernent peut-être les pages officielles des logiciels de messagerie Skype et Whats App, de systèmes Linux (Ubuntu, Arch Linux), de nombreux logiciels libres de type VLC Media Player, Gimp, Open Office ou bien encore Keepass, etc. Tous ont manifestement été pris dans les filets de la société allemande du fait de la présence du terme « download » dans leurs URL.

Un effet secondaire régulièrement constaté

S’il s’agit probablement d’une erreur informatique, Total Wipes n’en est pas à sa première boulette. Dernier exemple en date : une requête envoyée le lendemain, et par laquelle l’entreprise a demandé à Google de déréférencer différentes pages expliquant comment cacher son adresse IP. Un article de TorrentFreak s’est ainsi retrouvé dans la liste des sites à censurer, de même qu’une page officielle du site Shockwave, cette dernière permettant simplement de télécharger un jeu intitulé « Hidden Objects »...

Heureusement, Google n’a pas donné suite à ces demandes de déréférencement. Une chance que n’a pas eu le réalisateur du documentaire « The Pirate Bay - AFK », puisqu’en 2013, le géant de l’internet a fait disparaître de son moteur plusieurs pages à partir desquelles il était possible de télécharger son documentaire (pourtant sous licence Creative Commons) et ce à la demande de plusieurs majors du cinéma américain.

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