Via un communiqué de presse, Vivendi annonce avoir reçu une « offre ferme » de la part d'Altice et SFR-Numericable afin de racheter les 20 % du nouvel opérateur restant en sa possession. Montant de la transaction : 3,9 milliards d'euros tout de même.
L'actualité autour du nouveau numéro deux des télécoms, SFR-Numericable, est décidément très chargée ces dernières semaines. En effet, les dirigeants du groupe procèdent à de nombreux changements, que ce soit au niveau des prix, des forfaits ou des services (voir notre analyse). En interne, l'ambiance ne semble pas au beau fixe et le syndicat de cadres CFE-CGC est même monté au créneau.
Altice et SFR-Numericable proposent 3,9 milliards d'euros à Vivendi pour les 20 % restants
De plus, des rumeurs prêtent à SFR-Numericable l'intention de racheter Bouygues Telecom, ce qui ne serait pas sans poser plusieurs problèmes, notamment au niveau des fréquences. Rappelons toutefois que ce genre d'information circule déjà depuis plusieurs mois, et que nous nous étions même déjà penchés sur la question en novembre dernier. De son côté, Bouygues Telecom annonce à nos confrères de l'Express « qu'aucune négociation n'est en cours ».
Quoi qu'il en soit, Altice et SFR-Numericable souhaitent bien procéder à une acquisition, mais pas forcément celle qui était attendue : racheter les 20 % de SFR encore détenu par Vivendi. Via un communiqué de presse, ce dernier annonce en effet avoir reçu une « offre ferme » de 3,9 milliards d'euros, soit 40 euros par action. La moitié financée par Numericable-SFR dans le cadre d'un rachat d'actions, l'autre par Altice avec un paiement au plus tard le 7 avril 2016 avec un taux d'intérêt de 3,8 %.
Une offre qui valorise SFR à plus de 17 milliards d'euros
Le prix est donc inférieur au cours actuel (un peu plus de 50 euros) mais permettrait à Vivendi de se désengager complètement de SFR-Numericable. Elle toucherait au final un peu plus de 17 milliards d'euros pour les 80 % de SFR qu'elle possédait. Dans le même temps, cela donnerait encore plus de pouvoir à Patrick Drahi, nouvel homme fort du groupe. Altice détiendrait ainsi 80 % de l'ensemble, les 20 % restants étant des actionnaires flottants.
Vivendi annonce qu'il examinera cette offre dans les prochains jours et que son conseil de supervision rendra son verdict le 27 février. Selon nos confrères du Figaro, « l'issue semble toutefois sans suspens » et Vivendi devrait sauf surprise accepter, notamment parce qu'« être minoritaire est toujours une position inconfortable, surtout à un moment où Patrick Drahi va impulser une stratégie vigoureuse ».