Le département américain de la Justice a annoncé vendredi qu’Andrus Nomm venait d’être condamné à une peine d’un an et un jour de prison pour complicité d’atteintes au copyright. Originaire d’Estonie, ce développeur de 36 ans avait notamment participé à la mise en place de MegaUpload.
Pour Andrus Nomm, c’est la fin d’un feuilleton judiciaire de plus de trois ans. Le développeur avait été arrêté en janvier 2012 avant d’être extradé vers les États-Unis, où il devait répondre de plusieurs chefs d’accusation. Selon un communiqué du département de la Justice, repris par Ars Technica, l’homme a été condamné après avoir plaidé coupable et reconnu différentes infractions.
Il aurait notamment admis avoir été le développeur de MegaUpload de 2007 à sa fermeture prématurée, en janvier 2012, et ce en dépit du fait qu’il avait connaissance du caractère illicite des contenus qui étaient hébergés via le célèbre site de téléchargement direct. « Nomm a confirmé que les agissements des [responsables de MegaUpload] avaient causé un préjudice de plus de 400 millions de dollars aux ayants droit. Il a de plus reconnu que le groupe avait obtenu au moins 175 millions de dollars » précise le communiqué.
En attendant l'éventuelle extradition de Kim Dotcom...
Si les autorités américaines se sont bien entendu félicitées de ce jugement, Kim Dotcom a de son côté sauté sur l’occasion pour critiquer une fois de plus les États-Unis. Le fondateur de MegaUpload a déclaré sur Twitter qu’Andrus Nomm était « innocent », laissant par ailleurs entendre par la voix d’un de ses conseillers que l’accusé avait subi d’importantes pressions du département de la Justice.
Top 3 list of dangerous career choices: 1. Journalist 2. Whistleblower 3. Cloud Storage Provider Source: Department of Justice
— Kim Dotcom (@KimDotcom) 13 Février 2015
Le pays de l’Oncle Sam a désormais les yeux droits rivés sur la Nouvelle-Zélande, où de nouvelles audiences devraient avoir lieu d’ici le mois de juin en vue de l’éventuelle extradition de Kim Dotcom. Le trublion et plusieurs de ses compères sont attendus à la fois par la justice, mais aussi par les ayants droit de la musique et du cinéma, qui lui réclament plusieurs dizaines de millions de dollars de dommages et intérêts.