Kim DotCom vient d’effeuiller de nouveaux détails sur le Mega, l’initiative destinée à remplacer le cauchemar des ayants droit, Megaupload.
Me.Ga. On connaît désormais l’URL du futur service de Mega. Kim DotCom l’a confirmé une fois de plus sur son fil Twitter : « le nouveau Mega sera lancé exactement un an après le raid ». Me.ga se contente pour l’heure de rediriger vers Kim.com.mega, mais la révélation de ces quatre petites lettres ont provoqué un afflux de visiteurs selon DotCom. « Des millions d’utilisateurs affluent en même temps. Je me réjouis de cet intérêt, mais les serveurs ne peuvent pas suivre. Contrairement au nouveau Mega. Wow !!! »
Sur la page d’accueil de Me.ga, on promet un service « plus gros, meilleur, plus rapide, plus fort, plus sécurisé ». Et pour rajouter des barils d’essence dans le feu des ayants droit, Me.ga affirme que « le 19 janvier, ce bouton changera le monde ». Pas moins.
Serveurs et chiffrement
Selon les éléments distillés ces dernières semaines, on sait que Me.ga reposera sur des serveurs répartis dans plusieurs pays, limitant la casse en cas d’action judiciaire dans l’une des contrées ou en cas de catastrophe naturelle. Les utilisateurs auront leur propre clé de chiffrement des données afin d’interdire la lecture par des tiers. Collaborateur de Kim Dotcom sur Mega, Mathias Ortmann a assuré que la saisie des serveurs ne servirait strictement à rien. « Nous travaillons sur un système où n’importe quel hôte dans le monde peut connecter ses propres serveurs à ce réseau. Nous pouvons travailler avec quiconque tout simplement parce que les hôtes eux-mêmes ne peuvent savoir ce qu’il y a sur les serveurs ». Dans le même temps, un outil leur permettra aux ayants droit de notifier les contenus (éventuellement) illicites. « Cette fois, si les ayants droit veulent utiliser ces notifications, ils devront préalablement renoncer à nous poursuivre ou nous tenir responsables des actes commis par les utilisateurs. »
Serment
Au DOJ, qui soutient que DotCom a promis de ne pas créer un service similaire à Megaupload (voir cet article de CNet), l’avocat Ira Rothken rétorque que « dans les nouvelles technologies, un projet commencé à partir de zéro comme Me.ga, n’apparaît pas être concerné par cette déclaration sous serment spécifique à Megaupload ». Le défenseur de DotCom rappelle que celui-ci « est innocent, est présumé innocent, et a le droit d’innover comme n’importe quel Néo-zélandais. En effet, Me.ga pourra aider à stimuler l’innovation en matière de stockage dans les nuages en Nouvelle Zélande et dans le reste du monde. S’il est bien intentionné, le DOJ ne devrait pas s’en plaindre.»
Le gag du .ga
Dans un communiqué signalé par TorrentFreak, notamment, DotCom regrette de ne pouvoir travailler avec des hébergeurs basés aux États-Unis. « Le principe du Safe Harbour pour les fournisseurs de services, via le Digital Millennium Copyright Act a été sapé par le département de la justice durant le long fil de poursuites criminelles contre Megaupload ». Pour Kim DotCom, les entreprises qui travaillent dans le cloud ou permettent aux utilisateurs de générer du contenu ne doivent pas être hébergés aux États-Unis ou œuvrer sur des domaines en .com ou .net. « Le gouvernement américain saisit fréquemment ces domaines sans offrir aux fournisseurs de services la possibilité d’être entendus ou d'avoir un procès équitable. »
Fait signalé sur Twitter par @Monanorak, le .Ga de Me.ga est géré par Gabon Télécom, un opérateur propriété à 51% de Maroc Télécom, lequel est détenu à 53% par le groupe Vivendi. Cet actif est cependant en vente depuis quelques semaines.