Alors que tous les yeux sont braqués sur la bataille qui se joue entre Microsoft, Nintendo et Sony, un autre constructeur continue d'avancer dans son coin : Ouya. La marque à l'origine de la console éponyme dispose désormais d'un nouvel allié : le géant chinois Alibaba.
En 2012, l'Ouya, une mini-console de salon sous Android avait fait sensation grâce à une campagne de financement participatif. La jeune pousse avait ainsi récolté plus de 8,5 millions de dollars sur Kickstarter en vendant un peu plus de 60 000 machines. Depuis ce coup d'éclat, l'actualité de l'Ouya est plutôt calme, et ce n'est pas l'arrivée de la console dans les linéaires des grandes surfaces américaines en 2013 qui l'a relancée.
La levée du bannissement des consoles en Chine au secours d'Ouya
Esseulé sur le marché, le constructeur devait trouver un allié de poids afin de revenir sur le devant de la scène. Selon le Wall Street Journal, cet allié Ouya l'a trouvé, et il n'est autre qu'Alibaba, le géant chinois du commerce en ligne. Le colosse asiatique aurait ainsi investi 10 millions de dollars dans la start-up Californienne en échange de quelques contreparties.
À l'instar d'Amazon, l'activité d'Alibaba ne se limite pas à sa plateforme de vente et la société chinoise propose également des appareils électroniques à son nom. Parmi eux, on retrouve notamment une set-top box, vendue en Chine pour l'équivalent de 65 dollars. Celle-ci permet notamment d'accéder à internet, de profiter de quelques jeux, mais également d'accéder à divers services.
Avec son investissement dans Ouya, Alibaba va pouvoir intégrer le catalogue de jeux de l'Ouya, soit environ 1 000 titres, au sein de ses set-top box, une possibilité qui lui est ouverte maintenant que la levée du banissement des consoles sur le marché chinois est effective.
Alibaba pourrait en profiter pour s'attaquer à l'entrée de gamme
Microsoft et Sony en ont d'ailleurs déjà profité, le premier a ainsi vendu quelques centaines de milliers de Xbox One dans le pays, tandis que le second doit encore résoudre quelques problèmes avec les autorités locales. Par contre, aucune des deux marques ne s'est attaquée au marché chinois avec une solution d'entrée de gamme. PS4 comme Xbox One, se négocient au-dessus de la barre des 500 dollars en Chine.
Alibaba pourrait donc avoir un coup à jouer en proposant une machine d'entrée de gamme, telle que l'Ouya, sur ce marché fort de plus d'un milliard de consommateurs. Cela dit, le géant chinois devra tout de même faire face à un minimum de concurrence, comme celle de ZTE, qui propose depuis le mois de mars sa Fun Box.