Un an de prison pour apologie des attentats contre Charlie Hebdo sur Facebook

Internet, « zone de non-droit », disaient-ils
Droit 3 min
Un an de prison pour apologie des attentats contre Charlie Hebdo sur Facebook
Crédits : Joegend/iStock/Thinkstock

La série continue. Un homme a écopé hier d’un an de prison, dont trois mois ferme, pour avoir fait l’apologie des attentats contre Charlie Hebdo sur sa page Facebook. Un internaute mis en cause dans une autre affaire similaire restera en prison en attendant son procès, fixé au 27 janvier.

Trois mois de prison ferme pour un Varois

Le prévenu, un Varois de 27 ans, avait été interpellé dans la nuit de vendredi à samedi. Selon l’AFP, un de ses « amis » Facebook avait signalé aux autorités (probablement via la plateforme gouvernementale Pharos) la publication d’un message laissant présager de nouveaux attentats. « On a bien tapé, mettez la djellaba, on ne va pas se rendre, il y a d'autres frères à Marseille » pouvait-on lire, entre autres.

Présenté hier après-midi devant le tribunal correctionnel de Toulon dans le cadre d’une comparution immédiate, l’homme a été condamné à un an de prison, dont trois mois ferme, pour apologie d’actes de terrorisme sur Internet. Un délit passible depuis la dernière loi anti-terroriste de 7 ans de prison et 100 000 euros d’amende.

Le Parquet avait pour sa part requis un an de prison, dont deux mois ferme, le tout assorti d’un mandat de dépôt. Comme le rapporte Nice-Matin, le coupable est néanmoins sorti libre, mais sera prochainement convoqué devant le juge d'application des peines. Lors de l’audience, l’homme s’est excusé auprès des familles des victimes, expliquant avoir agi « par bêtise, pour faire le buzz ».

Un Strasbourgeois finalement jugé le 27 janvier

Autre affaire similaire, que nous évoquions hier : celle de ce Strasbourgeois de 30 ans qui a publié la semaine dernière, toujours sur Facebook, une photo d’une kalachnikov à terre affublée de mots de réjouissance vis-à-vis de l’attentat perpétré dans les locaux de Charlie Hebdo (du style « Bons baisers de Syrie - Bye bye Charlie »). Présenté hier devant le tribunal correctionnel de Strasbourg dans le cadre d’une comparution immédiate, l’accusé a demandé un délai supplémentaire pour préparer sa défense.

Selon Les dernières nouvelles d’Alsace, l’internaute mis en cause a affirmé qu’il s’agissait d'une « blague idiote », et qu’il avait tenu ces propos « sur le ton de la mauvaise blague ». Le tribunal a renvoyé le procès au 27 janvier. Date jusqu’à laquelle le prévenu restera en prison. Ses précédentes condamnations pour infraction à la législation sur les stupéfiants n'ont probablement pas joué en sa faveur.

Enquête à l’encontre de Dieudonné

Rappelons enfin que le Parquet de Paris a ouvert hier une enquête de flagrance à l’encontre Dieudonné, encore une fois pour apologie d’actes de terrorisme sur Internet. L’intéressé est accusé d’avoir publié dimanche, sur sa page Facebook officielle, un message dans lequel il disait se sentir « Charlie Coulibaly » – du nom de l'auteur de la fusillade de Montrouge et de la prise d'otages de l'épicerie casher de la Porte de Vincennes.

Il y a fort à parier que les actions de ce style continuent dans les jours et semaines à venir, sachant que plusieurs milliers de signalements ont été fait auprès de l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication (OCLCTIC), qui gère la plateforme internet-signalement.gouv.fr (voir notre article).

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