Le cadre règlementaire applicable au commerce d'animaux sauvages est inadapté, selon un député UMP. Ce dernier vient d'adresser une question au ministre de l'Économie, afin de savoir ce que le gouvernement entendait faire pour résoudre ces lacunes juridiques.
Dans une question parlementaire publiée hier au Journal Officiel, le député du Bas-Rhin Antoine Herth s’alarme du rôle tenu par Internet dans le trafic d’animaux sauvages. Selon l’élu UMP, « Internet est en effet devenu le plus grand marché au monde, ouvert et continu, aussi anonyme et peu réglementé que gigantesque. Il permet de fait au commerce illicite d'espèces sauvages de se développer facilement ». À l’appui d’un rapport de l’ONG Global Financial Integrity datant de 2011, le parlementaire évalue ce trafic à dix milliards de dollars annuels (environ 7,7 milliards d’euros).
Problème selon Antoine Herth : la législation relative au commerce d’animaux sauvages est dépassée par les avancées technologiques. « Les réglementations nationales et internationales qui ont été conçues pour contrôler le commerce d'espèces sauvages sont en effet antérieures à l'existence d'internet et ne sont donc pas adaptées aux problèmes spécifiques posés par le commerce en ligne d'espèces sauvages et de leurs produits dérivés ». L’élu en appelle ainsi au ministre de l’Économie et des Finances, Pierre Moscovici, afin qu’il lui « expose les mesures que le Gouvernement entend mettre en œuvre pour apporter des solutions à cet important problème ».