Un groupe « d’anonymous » a lancé l’opération #OpCharlieHebdo. Objectif ? S'attaquer à plusieurs sites affiliés à la mouvance radicale afin notamment d’en empêcher l’accès et donc la diffusion, quand il ne s’agit pas de « défacer » leur page d’accueil. Le tout afin de défendre la liberté d'expression.
Dans un communiqué diffusé sur PasteBin, ce groupe d’anonymes se dit obligé de réagir après l’assaut dont ont été victimes les personnes décimées à la rédaction de Charlie Hebdo. « Les assassins sont toujours en fuite. Écœurés, choqués, nous ne pouvons tomber à terre. Il est de notre devoir de réagir ». Estimant qu’ « Anonymous ne laissera jamais ce droit bafoué par l'obscurantisme et le mysticisme », le groupe promet de combattre « toujours et partout les ennemis de la liberté d'expression » car cette « liberté d'opinion, de s'exprimer et de pouvoir publier des articles sous aucune menace et contraintes est un droit "inaliénable" ».
Du coup, les acteurs derrière cette initiative, qui commence à se répandre dans la presse, veulent donc s’en prendre à plusieurs sites avec au menu des attaques DDoS, visant à le saturer de requêtes pour en empêcher l’accès, ou des « défacements », qui consistent à réécrire la page d’accueil d’un site ciblé pour y placer un message de revendication. La liste des cibles potentielles se dessine peu à peu ici au fil des échanges sur IRC et sur cette page.
Seulement, cette réaction va diviser nécessairement. Certains l’appuieront, inspirés par la loi du Talion, la vengeance, la volonté de punir ceux qui ont tué, quand bien même les sites visés ne seraient que de loin concernés par ces actes barbares. D’autres se demanderont si faire taire son prochain est vraiment la meilleure issue pour défendre la liberté d’expression, alors que des solutions alternatives sont possibles. Une idée : propager ad nauseam des carricatures énervantes (pas dans leurs versions censurées, svp).
Dans tous les cas, on vous laisse juge.