Offre libre, une marque pour distinguer le vrai logiciel libre

Offre libre, une marque pour distinguer le vrai logiciel libre

Une marque, ça démarque

Avatar de l'auteur
Marc Rees

Publié dans

Logiciel

07/01/2015 3 minutes
16

Offre libre, une marque pour distinguer le vrai logiciel libre

L’Association francophone des utilisateurs de logiciels libres (Aful) vient d’annoncer le dépôt d’« Offre Libre » en tant que marque à l’INPI. Par ce biais, elle entend assurer la promotion des logiciels libres pour les offres répondant aux principes de cet univers, afin de les discriminer positivement.

« Offre Libre » a pour objectif de « distinguer les offres commerciales réellement libres » prévient l’association. L’enjeu est en effet de sélectionner les logiciels commerciaux qui répondent vraiment aux impératifs du secteur, avec une attention particulière pour les utilisateurs. « Si ces entreprises ont toutes plus ou moins bien intégré les avantages du logiciel libre et de l'Open Source pour elles (…) trop peu d’entre elles respectent à leur tour les libertés de leurs utilisateurs, notamment dans leurs rapports commerciaux, regrette l'association. Ainsi certaines de ces entreprises livrent au final du logiciel non libre à leurs clients. Et ces clients commencent à perdre leurs repères et leur confiance dans les avantages du logiciel libre ou de l'Open Source. »

Pour Laurent Séguin, président de l'Aful, il y a en effet un problème « dans le décalage entre les discours logiciel libre/Open Source et la réalité des offres commerciales réellement vendues aux clients ».

Se démarquer de la concurrence, aiguiller les appels d'offres

Le succès de l'opération va évidemment dépendre de l'engouement des acteurs. Dans la pratique, l’association va discriminer positivement les offres commerciales principalement par le biais d’un passage en revue de ces solutions. Passé ce tamis, celles respectant les principes du libre pourront utiliser le logo dédié « Offre Libre ». L'enjeu est alors de permettre aux heureux élus de se démarquer de la concurrence, et aux clients de faire un tri utile. « Avec Offre Libre tout le monde est gagnant ! assure Laurent Séguin. les organisations clientes, qui souhaitent du logiciel réellement libre, gagnent en efficience dans leur processus de sélection simplement en réclamant l'éligibilité à la marque Offre Libre dans leurs appels d'offres. Les fournisseurs de libre qui bénéficient d'un avantage marketing inédit pour soutenir leur succès commercial. Les entreprises offreuses, qui (se) sont éloignées du respect des libertés logicielles de leurs clients peuvent (re)venir sur cette voie en s'appuyant sur l'Aful. »

Un annuaire d'achat pour les fournisseurs et les clients

Pourquoi se limiter au secteur commercial ? Contacté, Laurent Seguin estime que l’initiative vise à éviter la mort du logiciel libre professionnel et payant, parfois malmené par les discours commerciaux. « Le deuxième effet miroir est que lorsqu’un client voudra une solution libre, il pourra la choisir en faisant entrer ses critères dans son processus de sélection ».

Sur le site dédié, toutes les offres seront listées, même pourquoi pas celles de Microsoft, du moins celles entrant dans les clous. « C’est un annuaire d’achat pour les clients. Nous avons déjà l’idée de l’étendre à la francophonie et même au-delà à l’avenir ». L’Aful considère encore que ce travail de sélection va également prémâcher le travail des fournisseurs dans leurs ventes. « En remplissant le dossier Offre libre, ils pourront mieux construire leur discours » assure Laurent Séguin.

Juridiquement, la marque en question a été publiée le 26 décembre dernier par l’Institut national de la propriété industrielle dans plusieurs classes produits (ordinateurs, tablettes, smartphones, liseuses, jeux, logiciels, publicité en ligne, télécommunications, recherche et développement, etc.).

offre libre marque logiciel libre

Écrit par Marc Rees

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Se démarquer de la concurrence, aiguiller les appels d'offres

Un annuaire d'achat pour les fournisseurs et les clients

Fermer

Commentaires (16)


Aful, it’s awful !



Sur ce, je retourne finir l’article :)



Mais avec un intérêt global pour le libre qui consiste à dire “c’est gratuit”, même chez pas mal de DSI, on est plus proche du questionnement de quelques technophiles que du vrai intérêt commercial tel qu’ils essaient de le vendre.


Si jamais des sociétés décident d’utiliser ce label (reste à voir), il va falloir vérifier l’info concernant tous ces softs. Service payant/gratuit? Comment se prémunissent-t-ils de dérives potentielles inhérentes à tout système de label (corruption). Sinon les critères semblent pertinents.


La différence entre le bon logiciel libre, et le mauvais logiciel libre.



De quoi déclencher un sujet sans fin sur un forum. (du genre Gnome vs KDE vs le machin Ubuntu)


Très bon initiative.



Aucun rapport avec la gratuité , on parle de liberté ici.








jeanfig a écrit :



Si jamais des sociétés décident d’utiliser ce label (reste à voir), il va falloir vérifier l’info concernant tous ces softs. Service payant/gratuit? Comment se prémunissent-t-ils de dérives potentielles inhérentes à tout système de label (corruption). Sinon les critères semblent pertinents.





En pratique, rien n’interdit à une société de services de faire payer le support, la formation et l’installation d’un logiciel libre (ça dépend un peu de la licence, mais la plupart le permettent)… Elle ne peut pas t’empêcher ensuite de te débrouiller seul et de faire autant de copies que tu veux.



Vu dans les condition :

 “L’impossibilité, pour une personne de l’art, non experte de la solution,

de reconstruire les éventuels binaires à partir des sources ;”

 

Je me demande ou est-ce qu’il fixe la limite la limite sur le “impossibilité”.


Keen!?


Mmmhhh… un peu étrange leurs niveaux. Les gens qui ne sont pas “A” ne voudront pas mettre la marque sur leur site je pense.



C’est fait pour discriminer positivement, mais les logos “B”, “C” et “D” renverrait une mauvaise image. Mieux vaudrait avoir un logo neutre pour tout le monde, et “gold” pour les meilleurs élèves.


Si des copier/coller dans un terminal ne suffise pas a avoir le même binaire, c’est qu’il y a un problème par exemple.


ok,ok, je sais mais je parlais de la facturation éventuelle du service de labellisation. Ce que tu dis est exact par ailleurs.


ouaip <img data-src=" />








Wawet76 a écrit :



Mmmhhh… un peu étrange leurs niveaux. Les gens qui ne sont pas “A” ne voudront pas mettre la marque sur leur site je pense.



C’est fait pour discriminer positivement, mais les logos “B”, “C” et “D” renverrait une mauvaise image. Mieux vaudrait avoir un logo neutre pour tout le monde, et “gold” pour les meilleurs élèves.





Je plussoie !









jeanfig a écrit :



ok,ok, je sais mais je parlais de la facturation éventuelle du service de labellisation. Ce que tu dis est exact par ailleurs.





OTAN pour moi, j’avais lu en diagonale.



La réponse est sur leur site. C’est payant, mais d’un coût très raisonnable par rapport à ce que ça coûterait de salarier quelqu’un pour valider les réponse. La raison donnée est d’éviter les demandes illégitimes.





  • 50€ pour les entreprises membres de l’Aful, une demande gratuite par an.

  • 200€ pour les entreprises non membres.



    La cotisation à l’association pour une entreprise dépend de son nombre d’employés. De 200€ pour moins de 10 personnes, à 5000€ pour 5000 salariés et plus.


Pour ma part, je pense que ce label ne peut pas fonctionner en l’état même s’il part d’un bon sentiment.



Je n’ai malheureusement pas le temps de détailler toutes les raisons.




Le succès de l’opération va évidemment dépendre de l’engouement des acteurs.





Si rien n’oblige les “offreur”… C’est pas forcement les client qui vont brandir “t’as pas ton label”… effectivement.



Je trouve la rédaction très floue sur ce que c’est vraiment. Et sur l’article, et sur le site officiel. Un label, ça c’est facile mais les ligne sont très floues.



Qui a un exemple concret ? (bien terre a terre)