Axelle Lemaire a indiqué ce matin que la SNCF lancera un appel à projet pour installer le Wi-fi dans les rames de TGV. Cette procédure publique qui sera organisée dès le début de l’année pourrait cependant coûter cher à l’entreprise.
Selon la secrétaire d’état au numérique, qui était invitée ce matin sur les ondes de France Internet, la SNCF présentera sa prochaine stratégie numérique début février 2015. L’enjeu ? Ouvrir des accès Wi-Fi dans les rames TGV afin que quiconque puisse se connecter à Internet en voyage. Concrètement, ce marché passera par un appel d’offres à destination des entreprises « et en particulier des start-up, [afin qu’elles] puissent contribuer à proposer des technologies pour permettre un accès continu » dans les trains.
Des expérimentations qui ont coûté très cher
Seul hic, assurer une telle connectivité à 300 Km/h coute cher, et même très cher. Internet dans les trains, c’est « techniquement très complexe à être mis en œuvre et un coût assez important : 350 000 euros pour mettre en place l’infrastructure pour capter le satellite » nous expliquait Barbara Dalibard, la directrice générale de la SNCF Voyages en 2010 lors d’un test grandeur nature effectué en région Est.
A 350 000 euros par unité, il faudrait ainsi compter selon BFM, un total de 160 millions d’euros pour l’ensemble du parc. « D'un point de vue technique, équiper un TGV en Wi-Fi requiert, du fait de la vitesse du train, la mise en œuvre de solutions plus élaborées que celles utilisées pour équiper un lieu public, comme une gare, ou un véhicule se déplaçant à faible vitesse, comme un bus » répondait par ailleurs le ministère des transports au député Lionel Tardy, en 2013, avant de laisser clairement entendre l’abandon d’un tel projet. « En l'état, ces coûts ne permettent pas de trouver un modèle économique autorisant un déploiement de cette offre de service sur l'ensemble des liaisons TGV à très court terme ».
« Des expérimentations ont échoué et ont coûté très cher » confirme aujourd’hui la secrétaire d’Etat qui veut assumer sa part de responsabilité en remettant ce projet « sur la table », et donc avec une technologie revue, mais sans que soit pour l’instant défini le moindre agenda. Axelle Lemaire espère simplement que ces offres seront lancées sans surcoût pour les voyageurs.
Comptage automatisé des voyageurs dans le TER
L’arrivée des nouvelles technologies dans les transports ferroviaires ouvre la voie à de nombreux développements en témoigne cet appel d’offres que nous avons découvert dans les pages du Conseil Régional Nord Pas de Calais. Il vise la fourniture, la mise en service et la maintenance d'un système global de comptage automatisé des passagers à bord et au sol des rames TER dans la région.
Un marché chiffré à 1 250 000 euros, qui mettra à niveau 109 matériels roulants. Cette mise à jour sera donc étalée sur plusieurs années compte tenu des arrêts de plusieurs semaines en atelier exigés par ces installations au sol.