Le ministère de l’Enseignement supérieur veut favoriser les logiciels anti-plagiat

C'est un fameux Premat, haut comme un oiseau...
Logiciel 3 min
Le ministère de l’Enseignement supérieur veut favoriser les logiciels anti-plagiat
Crédits : Lighthaunter/iStockThinkstock

Invitée à se positionner sur la généralisation des logiciels « anti-plagiat » au sein des universités françaises, la ministre de l’Éducation nationale et de l’enseignement supérieur vient d’expliquer à un député que ses services épaulaient les différents établissements afin qu’ils puissent bénéficier notamment de tarifs moins élevés. Une façon de faire comprendre qu'elle ne trouve rien à redire à un tel déploiement.

Rares sont les professeurs à n’avoir jamais constaté d’étranges ressemblances entre certaines copies. Et avec le développement d’Internet et des nouvelles technologies, les choses ne se sont pas arrangées... Certains étudiants ou doctorants n’hésitent effectivement pas à aller recopier des passages entiers de l’encyclopédie en ligne Wikipédia, par exemple, pour remplir leurs mémoires ou leurs thèses.

En septembre dernier, le député socialiste Christophe Premat s’inquiétait justement de cette situation. « À l'heure du numérique, de plus en plus de travaux universitaires sont composés de copier-coller qu'il est important de détecter pour le respect de la propriété intellectuelle » faisait-il valoir auprès de la ministre de l’Éducation nationale et de l’enseignement supérieur. Au travers d’une question écrite, il demandait à Najat Vallaud-Belkacem de rapidement mettre en oeuvre un « plan ambitieux de lutte contre le plagiat ».

Son idée ? Que des logiciels anti-plagiat soient « systématiquement utilisés dans les universités françaises ». Différentes solutions sont d’ores et déjà utilisées aujourd’hui, et permettent de comparer un texte avec différentes sources (articles de presse, publications scientifiques, encyclopédies...). Un rapport dévoilé début 2012 par l’Inspection générale de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche invitait à cet égard le gouvernement à engager « une réflexion sur la généralisation » de l’usage de ces logiciels, tant leur utilisation varie d’un établissement à l’autre.

Le ministère aide les universités à s’équiper en logiciels anti-plagiat

Dans sa réponse, publiée cette semaine au Journal officiel, la ministre ne s’oppose absolument pas à ce type d’outils. Elle explique d’ailleurs que « la majorité des établissements a actuellement mis en place un outil anti-plagiat ». Mais problème : « On constate une diversité des solutions existantes et une difficulté des établissements à faire un choix éclairé dans l'offre logicielle. De plus, les principaux outils utilisés au sein des établissements ne sont accessibles qu'à des tarifs élevés », affirme Najat Vallaud-Belkacem.

Trop de choix ? Trop chers, ces logiciels anti-plagiat ? La locataire de la Rue de Grenelle annonce au député qu’un « groupe de travail inter-UNR (université numérique en région) a été constitué en lien avec les services du ministère chargé de l'enseignement supérieur ». Il s’avère même que ce groupe a d’ores et déjà « élaboré un cahier des charges qui permettra de mener rapidement une négociation nationale via le Groupe Logiciel Enseignement Supérieur-Recherche, dont la mission est de négocier les protocoles tarifaires avec les éditeurs de logiciels au profit de tous les établissements de la communauté enseignement supérieur et recherche ».

Najat Vallaud-Belkacem rappelle enfin que la France dispose d’un arsenal législatif permettant de sanctionner les fraudeurs et le plagiat, outre les mesures disciplinaires que peuvent prendre les différents établissements concernés. Sauf que comme l’affirmait le rapport évoqué précédemment, l’usage de telles réprimandes reste « très rare ». La ministre indique à ce sujet que les sanctions ne sauraient donc « se substituer à une politique efficace de prévention », qui passera manifestement par l’utilisation de logiciels anti-plagiat.

Par contre, rappelons qu’aucune « cage de Faraday » ne devrait être installée pour lutter contre la triche durant les examens, contrairement à ce que préconisait également Christophe Premat (voir notre article).

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