Si le numérique chamboule de nombreuses sphères de la société, il reste un secteur dans lequel on lui préfère toujours une bonne vieille méthode ayant fait ses preuves, c'est celle du vote et des élections. Pour autant, les tentatives de vote électronique se multiplient et, après celle de l'UMP, nous avons décidé de faire le point sur le sujet.
Le vote électronique peut-il remplacer notre bonne vieille urne accompagnée de son rituel à base d'isoloirs et de listes d'émargements ? La solution est tentante puisque l'ensemble est plus rapide, notamment au niveau du dépouillement, mais aussi moins coûteux en moyens humains ou même de manière plus directe. Pour autant, elle pose la question de la confiance accordée dans ces systèmes, souvent fermés et donc équivalents à de grosses boites noires, ce qui s'oppose à l'habituelle transparence de l'urne.
De plus, le principe du vote papier est facilement compréhensible par tous, contrairement aux bases du vote électronique et de ses différentes procédures liées à des concepts mathématiques complexes. Mais quand bien même les systèmes seraient plus simples et ouverts, seraient-ils fiables et exploitables pour autant ? Une question que se posent de nombreux spécialistes et chercheurs. C'est notamment le cas des équipes CARAMEL et CASSIS d'Inria qui travaillent actuellement sur le système de vote Belenios basé sur le protocole Helios-C (dérivé d'Helios). Un ensemble distribué sous licence AGPL v3 dont nous aurons bientôt l'occasion de reparler.
Déjà exploité pour différents types de scrutins, il est aussi utilisé dans le domaine politique en France, de manière limitée. C'est notamment le cas dans le cadre du vote des Français de l'étranger par exemple, mais aussi plus récemment pour l'élection du nouveau président de l'UMP. Le parti a en effet décidé de revoir ses procédures afin de s'éviter l'image des longues files d'attente et d'une procédure de dépouillement longue et contestée. Pour autant, tout s'est-il bien passé ? Comment les résultats sont-ils validés et vérifiés ?
C'est ce que nous avons cherché à savoir à travers ce nouveau numéro de la seconde saison de 14h42, notre émission conjointe avec Arrêt sur images, animée par Jean-Marc Manach. Nos invités du jour pour en parler sont Anne Levade, Présidente de la Haute Autorité de l'Union en charge de l'organisation du vote pour la présidence de l'UMP, Chantal Enguehard chercheuse au CNRS, directrice de recherche de l'Observatoire du vote et présidente d'Ethique citoyenne, ainsi que Roberto Di Cosmo professeur et chercheur à l'Université Paris Diderot, Directeur de l'Irill et auteur de plusieurs articles concernant le vote électronique.
Comme toujours, vous pouvez librement regarder les premières minutes. L'émission intégrale est réservée à nos abonnés pouvant accéder à tous nos contenus pendant une semaine. Elle sera ensuite accessible à tous via notre compte YouTube sur lequel vous pouvez nous rejoindre :
Bonne émission !