Projet Loon : Google s'associe au CNES pour ses ballons stratosphériques connectés

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Tech 3 min
Projet Loon : Google s'associe au CNES pour ses ballons stratosphériques connectés

Au mois de juin de l'année dernière, Google dévoilait officiellement son ambitieux projet Loon : des ballons stratosphériques pour connecter les populations qui ne peuvent pas encore profiter d'Internet. Il vient de franchir une nouvelle étape puisque le géant du web s'est associé au CNES pour poursuivre son aventure.

Des ballons connectés dans la stratosphère, un « projet fou » de Google[x]...

Google[x] est un laboratoire « secret » de Google qui s'occupe de développer certaines nouvelles technologies. Il y a maintenant près de deux ans, celui-ci était arrivé sur le devant de la scène avec les Google Glass, tandis que l'année dernière il présentait officiellement son projet Loon : des ballons gonflés à l'hélium et envoyés dans la stratosphère. Leur but ? Connecter des populations qui n'ont pas accès à Internet et pour qui un déploiement terrestre serait trop compliqué et/ou coûteux. Selon Mike Cassidy, vice-président de Google et chef du projet Loon, « la connexion à Internet peut améliorer la vie de chacun, mais plus de 4 milliards de personnes n’y ont toujours pas accès aujourd’hui ». 

 

La flotte de ballons dérivera entre 18 et 20 km d'altitude, bien plus haut que les avions commerciaux donc. Ils seront alimentés grâce à des panneaux solaires et disposeront d'une liaison bidirectionnelle avec la terre, mais ils pourront également communiquer entre eux afin d'établir un maillage.

 

Le CNES avait alors rapidement montré son intérêt pour Loon. Il avait notamment indiqué que ses ingénieurs avaient prévu de rencontrer Mike Cassidy, chef de ce projet, dans le laboratoire Google[x] en Californie. Le Centre national d'études spatiales souhaitait alors faire « un échange de bons procédés avec le géant américain. L'idée étant pour le CNES, notamment de pouvoir embarquer des expériences de sciences à bord de leurs ballons ».

... et le CNES ne pouvait pas « rester à côté de ça »

Pour Vincent Dubourd, sous-directeur de la division ballon du CNES, le centre d'études pourrait proposer sa « maitrise de la technologie de ballon ». Son directeur, Philippe Cocquerez, surenchérit en annonçant qu'« on aurait certainement un intérêt commun ». On rappellera en effet que, dès 2005, le CNES avait lâché 25 ballons pressurisés dans l'atmosphère afin d'étudier le trou dans la couche d'ozone. Une opération qui avait été un succès.

 

Tests de vol à Kiruna (Suède)
L'expérience Strateole-Vorcore en 2005 - Crédits : CNES/Ph.Cocquerez

Quoi qu'il en soit, depuis aujourd'hui, le Figaro rapporte que ce rapprochement est désormais officiel avec un « accord de coopération [qui] vise à partager des ressources, des expériences et des recherches en matière de ballons stratosphériques », un point qui nous a été confirmé par Google et le CNES.  « Avec comme perspective, peut-être, la couverture Internet de demain pour les zones difficiles d'accès » précise le centre d'études.

Le but ? Partager les ressources et les connaissances

Le CNES explique que cette coopération permettra aux deux partenaires de « mettre en commun leurs ressources et leurs recherches. Le CNES contribuera aux analyses de vols qui ont lieu actuellement ainsi qu’au développement d’une nouvelle génération de ballons. Le CNES recevra l’assistance de Google pour mener des projets de campagnes de ballons de longue durée du type « Stratéole », similaires au projet Concordiasi mené en 2011 mais avec une couverture plus large de la stratosphère ». 

 

De son côté, Jean-Yves Le Gall, directeur du CNES indique que « ce projet est des plus actuels à l’heure où sont étudiés tous les moyens de supprimer les « zones blanches » et c’est pour le CNES une expérience unique de travailler avec Google, véritable emblème de la Silicon Valley. C’est grâce à de telles collaborations que les barrières tombent, que naissent de nouveaux projets transverses et nous sommes fiers d’apporter notre expertise et de bénéficier en retour de l’aide de cette entreprise globale unique qu’est Google ».

 

Une démonstration devrait être faite dès 2015, mais la mise en service ne serait pas attendue avant la « fin de cette décennie ». L'avenir s'annonce donc chargé pour le CNES avec de nombreux projets sur les rails : la mission Rosetta/Phiale, Ariane 6, le projet Loon et certainement d'autres qui sont encore dans les cartons.

 

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