En ce moment, Rockstar Games a toutes les peines du monde à proposer GTA V dans certaines enseignes australiennes, en raison de pétitions les incitant à retirer le jeu de leurs rayons. Take-Two, l'éditeur du jeu, a réagi à la polémique lors d'une conférence et assure ne pas en comprendre les raisons, tout en expliquant que finalement, tout cela n'a aucune influence notable sur ses ventes.
Depuis le lancement de Grand Theft Auto V sur les consoles de nouvelle génération, en Australie, quelques groupes de consommateurs ont fait pression sur les grandes surfaces locales afin que le jeu soit retiré de leurs rayons. Suite à une pétition signée par plus de 40 000 personnes, la chaîne de magasins Target a fini par plier en expliquant avoir entendu leurs inquiétudes quant au contenu du jeu. Le lendemain, Kmart, une autre enseigne locale, prend la même décision et la confirme à Kotaku. Ce sont au total près de 500 boutiques qui ont ainsi arrêté de vendre le jeu, du jour au lendemain.
« Si vous n'aimez pas un produit, ou qu'il vous semble offensant, ne l'achetez pas »
Interrogé à ce sujet lors de la BMO Capital Markets 2014 Technology & Digital Media Conference, Karl Slatoff, le président de Take-Two, dit ne pas comprendre d'où vient le problème. « Que quelqu'un ne veuille pas acheter un contenu est une chose parfaitement compréhensible. Et la solution est là. Si vous n'aimez pas un produit, ou qu'il vous semble offensant, alors ne l'achetez pas », explique-t-il selon des propos rapportés par GamesIndustry.
« Par contre, qu'une personne ou un groupe de personnes essaye de prendre cette décision pour des millions d'autres... Nous avons 34 millions de personnes qui ont acheté GTA, et si ces types font leur loi, plus personne ne pourra l'acheter », poursuit-il avant d'invoquer le fait que de telles initiatives nuisent à la liberté d'expression.
Un boycott avec des conséquences finalement très limitées
Cette disparition de Grand Theft Auto V dans 500 magasins fait-elle trembler Take-Two sur le plan financier ? Pas le moins du monde. « Ce qui est encore plus décevant à ce sujet c'est que notre activité n'est absolument pas affectée par ça ; cela ne fait aucune différence pour nous » clame Slatoff. « L'Australie est un marché relativement petit, et ces deux revendeurs sont également assez petits en Australie. Il y a des tas d'autres endroits où les gens peuvent acheter GTA là-bas ».
Les principales boutiques de jeux vidéo locales ne sont en effet pas concernées par ces pétitions, ou n'y ont tout du moins pas cédé. De plus, il est toujours possible de se procurer le jeu via les boutiques dématérialisées des consoles, puisque celui-ci n'a de toute façon pas été interdit à la vente par l'organisme de classification australien des jeux. Pourtant, celui-ci est réputé comme étant l'un des plus stricts de la planète, et s'était notamment illustré en ne donnant pas son feu vert à Saints Row IV. À partir de là, rien n'empêche Take-Two et Rockstar de continuer à compter leurs billets.