Electronic Arts n'a pas l'intention de racheter d'autres grands studios

L'éditeur compte sur l'innovation maison
Economie 3 min
Electronic Arts n'a pas l'intention de racheter d'autres grands studios

Electronic Arts étant l'un des trois plus gros éditeurs de jeux vidéo au monde, on pourrait être amenés à penser qu'il a les reins assez solides pour croquer n'importe quel studio qui lui ferait envie. Le directeur financier d'EA pense quant à lui tout le contraire : son entreprise n'a pas besoin de ça.

Valorisé à hauteur de 14,3 milliards de dollars en bourse, Electronic Arts fait figure de géant dans le domaine des jeux vidéo. Il faut dire que la société est capable de générer un chiffre d'affaires de 4 milliards de dollars par an sans sourciller. De plus, elle dispose d'un assez large catalogue de franchises plutôt rentables, allant de Battlefield jusqu'à FIFA en passant par ses accords avec la NFL. Avec une telle valorisation, l'éditeur joue dans la même cour qu'Activision et Nintendo, qui gravitent autour des 16 milliards.

 

Est-ce que cela signifie pour autant que l'éditeur va sortir  son carnet de chèques pour chercher à s'agrandir ? Non. Nos confrères de GamesIndustry rapportent en effet que Blake Jorgensen, le directeur financier d'Electronic Arts a balayé cette idée d'un revers de la main lors de la Credit Suisse Annual Technology Conference. « Je crois fortement - et l'équipe aussi - que nous avons de superbes opportunités au sein même de notre organisation. Nous avons construit une grande équipe pleine de talents à tous les niveaux, et notre vision consiste à trouver de grandes idées que ce soit à travers nos propres développements, soit en acquérant les droits de franchises pour ensuite faire parler notre talent ». 

EA et les rachats, une longue histoire de désamour

Derrière ce joli discours, il faut également rappeler que le passif d'Electronic Arts en termes d'acquisitions de studios n'est pas très reluisant. On se souviendra par exemple du rachat de Playfish en novembre 2009 pour 275 millions de dollars, un studio qui fermera mi-2013, après l'arrêt de certains de ses jeux. Phenomic, le studio allemand à l'origine de SpellForce sera également racheté en août 2006, avant de fermer en juillet 2013, après l'échec de Command and Conquer Tiberium Alliances, un jeu de stratégie sur navigateur.

 

Ajoutez à cela Pandemic, racheté à prix d'or en 2007 en lot avec BioWare pour 860 millions de dollars. Le studio fermera ses portes 2 ans plus tard avant même de finir son jeu The Saboteur, dont le développement sera achevé par EA Los Angeles. 228 personnes perdront leur emploi avec cette fermeture. Enfin, après avoir acheté Bullfrog en 1995, l'éditeur fermera le studio fondé par Peter Molyneux en 2001. 

 

Les rachats ne sont donc pas toujours source de succès pour EA, même si certains comme celui de BioWare se sont très bien passés. Un point de vue que semble partager Blake Jorgensen. « Je pense que notre historique en termes d'acquisitions affiche des performances plutôt marginales. Nous en avons quelques-unes qui ont été spectaculaires, et d'autres qui ne se sont pas vraiment bien déroulées ». 

 

Du coup, Electronic Arts ne dépensera pas ses millions pour essayer de grossir et compte sur ses équipes actuelles pour trouver de nouvelles idées. Une technique qui peut aussi bien porter ses fruits, comme avec Mirror's Edge, que tomber complètement à plat, comme dans le cas de Dawngate ou de Dungeon Keeper où l'éditeur avait « peut-être un peu trop innové ».

Vous n'avez pas encore de notification

Page d'accueil
Options d'affichage
Abonné
Actualités
Abonné
Des thèmes sont disponibles :
Thème de baseThème de baseThème sombreThème sombreThème yinyang clairThème yinyang clairThème yinyang sombreThème yinyang sombreThème orange mécanique clairThème orange mécanique clairThème orange mécanique sombreThème orange mécanique sombreThème rose clairThème rose clairThème rose sombreThème rose sombre

Vous n'êtes pas encore INpactien ?

Inscrivez-vous !