Hier soir, l’HALU, la Haute autorité de l’Union a constaté « une attaque extérieure » visant le scrutin électronique qu’elle est en charge de surveiller pour le compte de l’UMP. « Il s'agit de l'un des risques anticipés et les dispositions prévues ont été mises en œuvre » temporise-t-elle
Selon l’HALU, cette attaque a « pu avoir pour effet de ralentir l'accès au site du vote » visant à désigner en ligne le nouveau chef du parti, via le site presidentump2014.fr. Ceci suggérait dès hier soir un déni se service, visant donc à saturer de requêtes le site officiel. Lors de son dernier point presse tôt ce matin, cependant, elle affirme n’avoir repéré plus « aucune attaque ou anomalie significative. »
Du lourd, selon Luc chatel
Aujourd'hui, sur France Info, Luc Chatel a donné d’autres détails, confirmant l'attaque DoS : « le site internet de l'UMP a été victime d'attaques depuis plusieurs jours comme si ceux qui nous veulent du mal, nous testaient. Cela a ralenti le flot pour accéder au site ». Selon les retours effectués par des « experts » mandatés par l’UMP, « il y a eu plusieurs tentatives de piratage (…) manifestement organisées. Ce n'est pas de l'amateurisme. C'est du lourd. »
Plainte contre ces cyber-attaques
Du coup l’UMP a déposé plainte « cette nuit auprès du commissariat du XVe arrondissement. Et les services de police en charge des cyber-attaques enquêtent déjà (…) Il y a des choses très farfelues sur les réseaux sociaux, qu’on regarde évidemment de très près. Des gens qui nous expliquent qu’ils auraient réussi à rentrer dans le système, ce qui est totalement faux. C’est triste à dire, c’est un peu un jeu des hackers qui veulent tester le système de l’UMP, le déstabiliser ». De son côté, Reflets.info n'avait pas tardé hier soir à étriller les services du prestataire technique, affirmant que des vulnérabilités connues n'avaient pas été patchées, nos confrères s'appuyant sur une page d'audit de Qualys SSL Labs.
Mais est-ce que ces opérations vont couvrir de doute le résultat attendu ce soir ? Nullement selon le secrétaire général de l'UMP, qui dit et redit que ces attaques DoS avaient été « anticipées ». « Oui, il y a eu un ralentissement, il y a des gens, moi le premier, qui n’ont pas pu voter hier soir, mais c’est rentré dans l’ordre. »