Depuis hier, SFR appartient officiellement à Numericable. Ce matin, Éric Denoyer, le nouveau patron de SFR-Numericable était interviewé par nos confrères du Figaro afin de donner quelques indications sur la vision et les ambitions de ce nouveau numéro deux du secteur des télécoms.
SFR-Numericable réaffirme son ambition : devenir leader
Après plusieurs mois d'attente, c'est officiellement terminé depuis hier soir : Numericable a croqué SFR, mais conservera le nom de ce dernier afin de capitaliser sur la marque au carré rouge qui dispose d'une meilleure image que Numéricable. Éric Denoyer, nouveau patron du groupe, était ce matin l'invité de nos confrères du Figaro afin de parler un peu de stratégie et d'ambitions.
Le PDG commence par réaffirmer qu'il souhaite « devenir le leader français du très haut débit fixe et mobile, devant Orange ». Pour rappel, si l'on prend en compte les derniers chiffres des opérateurs, SFR-Numericable dispose de plus de 7 millions de clients dans le fixe et de 21 millions dans le mobile. À titre de comparaison, Orange est encore loin devant avec respectivement plus de 10 millions et près de 27 millions dans le fixe et le mobile.
« Nous allons accélérer les investissements dans la fibre et continuer à moderniser le câble. Nous voulons rapidement doubler notre couverture dans la fibre pour avoir 12 millions de foyers raccordables en 2017 et 15 millions avant 2020 » ajoute Éric Denoyer. Reste par contre à voir ce que comprend exactement la « fibre » qui englobe le FTTLA et le FTTH.
Une accélération du déploiement de la 4G et la fibre ?
Concernant la 4G, SFR est en retard sur Bouygues Telecom et Orange. En effet, la marque au carré rouge vient seulement de dépasser les 40 % de taux de couverture, là où ses deux concurrents sont déjà à plus de 70 %. Le PDG indique qu'il « va accélérer le déploiement » et qu'il vise « 70 % avant la fin de l'année prochaine ». Mais la couverture n'est pas le seul point à améliorer et le PDG ajoute que « l'amélioration de la qualité de service est la priorité de notre stratégie », un point souvent décrié ces derniers temps.
Concernant les tarifs, le groupe précise qu'il n'entrera pas « dans une nouvelle guerre des prix », ce qui devrait donc laisser de la marge à Bouygues Telecom et sa Bbox à 19,99 euros par mois. Il faut dire que la maison mère Altice est relativement endettée désormais (19,27 milliards d'euros), même si Éric Denoyer tient à mettre les choses en perspective : « relativement à sa taille, SFR-Numericable est moins endetté que ne l'était Numericable seul ».
Concernant Bouygues Telecom enfin, la réponse du PDG de SFR-Numericable se veut claire et précise : « nous n'en avons pas besoin ! »... avant d'ajouter que « la situation en France évoluera, mais à quelle échéance ? ». Du côté des anciens clients de SFR, Éric Denoyer assure qu'il « n'y aura pas de «migration» forcée des clients des services fixes de SFR vers ceux de Numericable ». Comme nous avons déjà eu l'occasion de l'évoquer, ce n'est par contre pas le cas des nouveaux pour qui La Box maison est largement mise en avant, quand elle ne prend tout simplement pas la place de la fibre de SFR.