Jacques Renaud, adjoint au maire de Montreuil-Juigné avait été l’objet d’un ouragan de critiques après un message publié sur le compte @JacquesRenaud49. L’élu peut finalement être soulagé, il a bien été victime d’une usurpation d’identité. Sans doute une leçon à retenir pour ceux qui veulent juger sans juge.
En juillet 2014, dans un premier tweet, ce fameux compte témoignait avec une orthographie approximative d’un « grand soutient a tous les #juif de France attaqués, nous sommes aux 21e siècles un peut d'humanisme et de civisme serait le bienvenue ». En réaction, une personne lui montrait ce qu’humanisme et civisme signifient, a priori dans le conflit au Moyen-Orient, arborant une photo horrible d’un enfant mort, déchiqueté.
« Il s'agit de viande Halal je suppose ? ». Aussitôt postée, la réponse signée @JacquesRenaud49 avait provoqué un soulèvement sur Twitter, et même au-delà, avec évidemment des appels à la démission, outre une pluie d’insultes venant de tous les pays du monde, Problème, cette « justice » citoyenne, épidermique et suractive s’est mis le doigt dans l’œil jusqu’à la troisième phalange.
@JacquesRenaud49 est bien victime d'une usurpation d'identité
Comme l’avait affirmé l’élu de Montreuil-Juigné à l’époque, celui-ci a bien été victime d’une usurpation d’identité sur ce compte Twitter. Ouest-France relève qu’après quatre mois d’enquête, les autorités ont pu identifier un jeune homme à l’origine de ce post. Accusé d'être un raciste dans toutes les langues, Jacques Renaud n'a donc pas été l'auteur du message initial.
Convocation au tribunal et enquête psychologique
Le jeune homme, habitant du Maine-et-Loire aurait déjà regretté son geste sans fournir pour autant de mobile. En plus d’une convocation devant le tribunal correctionnel, il fera donc l’objet d’une enquête psychologique. Nos confrères indiquent par ailleurs qu’« une fois l'adresse IP de l'ordinateur connue, la gendarmerie a convoqué individuellement tous les membres de la famille. Sans succès. Le lendemain, le jeune s'est présenté spontanément pour avouer être l'auteur du tweet ».
Selon l’article 226-4-1 du Code pénal, « le fait d'usurper l'identité d'un tiers ou de faire usage d'une ou plusieurs données de toute nature permettant de l'identifier en vue de troubler sa tranquillité ou celle d'autrui, ou de porter atteinte à son honneur ou à sa considération, est puni d'un an d'emprisonnement et de 15 000 € d'amende ».