La DGCCRF a lancé une série de contrôles sur le marché pour savoir si les baladeurs mis en vente respectent bien les contraintes réglementaires. « Le nombre d’infractions constatées est faible par rapport au nombre d’appareils contrôlés : moins de 4 % » résument les services de Bercy, plutôt satisfaits.
Sur les 189 appareils testés (96 lecteurs et 93 dispositifs d’écoute), en effet, les services de la direction générale de la consommation, de la concurrence et de la répression des fraudes ont relevé un taux d’infraction de 3,7 %. Dans le lot, de simples « anomalies » comme le défaut d’emploi de la langue française, une absence de notice papier.
Techniquement, 7 lecteurs et 15 casques ont été prélevés pour être analysés par le Service commun des laboratoires, entité chargée de scruter les données techniques de ces appareils. Pour le coup, les taux montent en flèche cette fois puisque ce labo a relevé 5 non-conformités. Ces bugs concernaient cependant « l’absence d’information sur le niveau sonore en cours d’installation (nouveauté introduite par les normes) et un dépassement de la tension électrique de sortie. »
Aucun modèle ne dépasse le seuil de pression acoustique
Suite à ces tests, la DGCCRF se félicite du coup qu’aucun modèle n’a dépassé le seuil légal de pression acoustique (100 dBA) ainsi que « les obligations d’affichage de l’avertissement sanitaire et du pictogramme de sécurité ». En tout, la direction a seulement adressé 5 avertissements et dressé 2 procès-verbaux pour les autres infractions constatées. Notons au passage que les modèles incriminés et les distributeurs en cause n’ont pas été nommément désignés.
Selon le Code de la Santé publique, les baladeurs musicaux vendus en France ne peuvent dépasser une puissance sonore maximale correspondant à une pression acoustique de 100 décibels S.P.L. (Sound Pressure Level). En 2013, le gouvernement avait d’ailleurs étendu ces obligations pesant sur les casques traditionnels à tous les « dispositifs d’écoute que l'on peut porter dans ou sur les oreilles ou autour de celles-ci. »
La sécurité des consommateurs
Dans le magazine Virus Informatique, nous avions relaté en 2002 qu’Apple avait été contrainte de retirer ses iPod de la vente en France puisque le seuil mesuré était alors de 104,5 décibels. Le problème avait rapidement été colmaté par Apple. « L’écoute prolongée de contenus sonores au moyen d’un baladeur musical à volume élevé peut causer des lésions auditives irréversibles. C’est pourquoi baladeurs et dispositifs d’écoute associés doivent répondre à des normes de sécurité » rappelle aujourd’hui Bercy