Cela fait maintenant deux jours que l'extension Warlords of Draenor de World of Warcraft a été lancée et, que ce soit en Europe ou aux États-Unis, son déploiement ne s'est pas fait de manière optimale. La situation est d'ailleurs encore plus difficile outre-Atlantique où en plus des problèmes habituels survenant à chaque extension, une attaque DDoS est venue ajouter un peu de piment.
Depuis deux jours, les joueurs de World of Warcraft ont pu prendre d'assaut Draenor, le nouveau continent disponible, mais aussi les serveurs du jeu. Et si l'on s'en tient au bilan de ces premières 48h, la horde de fer à au moins autant souffert que les équipes techniques de Blizzard. Si nous sommes encore très loin d'un fiasco comme pour Diablo III ou Sim City, le lancement de Warlords of Draenor ne s'est pas fait pour autant dans des conditions optimales.
Files d'attentes et latence au menu
Du côté européen par exemple, l'infrastructure de l'éditeur a du mal à contenir tous les joueurs se ruant pour faire leurs premiers pas en Draenor et cela se manifeste de plusieurs façons. Sur les serveurs les plus peuplés, des files d'attente pouvant dépasser la demi-heure sont mises en place. Sur les autres, il est très difficile de se rendre dans les zones instanciées, comme les fiefs, et le « lag » est omniprésent, même quand la latence affichée par le client de jeu est très faible. Ainsi, avec une connexion fibre et une latence apparente d'une dizaine de millisecondes en jeu, certaines techniques peuvent se déclencher en pratique avec plusieurs secondes de retard, ce qui rend le titre difficilement jouable.
Aux États-Unis, la situation est la même et Blizzard y explique sur les forums locaux que « [leur] plus gros souci concerne la concentration de joueurs dans certaines zones, ce qui a un effet inattendu sur la stabilité des serveurs ». Pour remédier à cela, l'éditeur est contraint de réduire temporairement la quantité maximale de joueurs admissibles sur un même serveur, ce qui a pour contrepartie d'augmenter encore un peu plus la taille de la file d'attente pour rejoindre le jeu. Une solution qui a également été utilisée sur les serveurs européens.
Du DDoS à la pétition auprès de la Maison Blanche
Les serveurs américains de Blizzard n'ont d'ailleurs pas seulement dû faire face aux assauts répétés des joueurs, mais également à ceux des pirates. L'éditeur a en effet confirmé avoir été la cible d'attaques distribuées par déni de service, ce qui aurait eu pour conséquence d'augmenter fortement la latence sur l'ensemble des royaumes de jeu. Il n'est par contre pas fait mention de telles attaques sur les serveurs européens.
Bien que la situation tende à s'apaiser heure après heure, les clients font entendre leur mécontentement par tous les moyens possibles, des forums du jeu jusqu'à... la Maison Blanche. On peut en effet retrouver une pétition officielle sur le site de la présidence américaine qui demande au gouvernement de venir en aide à Blizzard afin de résoudre les problèmes de latence sur les serveurs de jeu. Au moment où nous écrivons ces lignes, elle compte 2 300 signataires, et si elle atteint le cap des 100 000, l'administration Obama sera dans l'obligation de lui apporter une réponse, positive ou non.
