La police a interpellé hier un homme de 18 ans qui s’était filmé en train de faire du « train surfing » sur un RER, avant de diffuser ses « exploits » sur Internet. La RATP craint que cela ne donne des idées à certains, et affirme qu’elle dénoncera aux autorités tous ceux qui seraient tentés d’en faire de même.
La vidéo, publiée le 2 novembre dernier sur le profil public d’un utilisateur de Facebook, comptabilise à ce jour près de 470 000 vues. Elle fut manifestement filmée à l’aide d’un téléphone portable par l’un des protagonistes. On y voit deux jeunes s’agripper au RER lors de son départ de la station de Neuilly-Plaisance (Seine-Saint-Denis). Le train s’élance alors, et pendant près de deux minutes, file à vive allure – pour le plus grand plaisir des deux compères, qui semblent s’amuser de cette situation en dépit des nombreux poteaux ou autres murs qui les frôlent.
Cette vidéo n’a cependant pas fait rire du tout la RATP, qui a déposé plainte après avoir eu vent de ce film, comme l’explique l’AFP. L’établissement public en charge de l’exploitation des RER a précisé avoir alors transmis à la police « tous les éléments » dont il disposait.
Résultat : l’auteur de la vidéo, âgé de 18 ans, a été interpellé hier puis placé en garde à vue pour « mise en danger de la vie d'autrui ». Une infraction passible d'un an de prison et de 15 000 euros d'amende. Son complice n’a quant à lui toujours pas été arrêté.
La RATP craint que ce « buzz » ne donne des idées à certains
Cet événement ne semble par ailleurs pas être isolé, puisqu’une seconde vidéo de « train surfing » a été mise en ligne il y a peu selon Le Parisien. Les faits se seraient déroulés cette fois sur une rame de la ligne H du Transilien, à partir de la gare de Deuil-Montmagny. Deux autres jeunes auraient été filmés par un tiers.
Craignant que le buzz suscité par ces vidéos ne fasse des émules, la RATP souhaite dissuader rapidement ceux qui seraient tentés de les imiter. « De tels comportements revêtent un caractère dangereux, irresponsable et répréhensible. Dangereux par les risques mortels qu’ils font encourir à leurs auteurs, mais également à tous ceux qui pourraient être amenés à voir leur intégrité physique menacée par les conséquences de tels actes » a ainsi fait savoir le transporteur, affirmant qu’il saisirait « immédiatement les autorités judiciaires » pour toute nouvelle vidéo.
Rappelons qu’un jeune homme est mort l’année dernière en tentant de se filmer depuis le toit du métro de la ligne 6, à Paris, ce qui avait au passage provoqué une fermeture momentanée de la ligne concernée.
