Facebook opte pour la riposte graduée dans la gestion des amitiés

Facebook est engagé depuis quelques mois maintenant dans une bataille pour l'amélioration du fil d'actualité de ses membres. En effet, celui-ci est le flux affiché par défaut et il faut donc le rendre pertinent et utile afin de donner envie aux utilisateurs de revenir le plus souvent possible. Après avoir retravaillé ses algorithmes, le site propose de nouvelles options de contrôle.

Facebook cherche depuis un bon moment maintenant à rendre le flux principal de ses utilisateurs plus attractif. Celui-ci concentre en effet de nombreux contenus, issus des amis, des marques, des jeux, des applications... il faut donc assurer une sélection qui fasse ressortir des contenus intéressants, sans trop mettre en avant les marques et polluer le flux, mais sans non plus faire louper des éléments importants à l'utilisateur. Une balance complexe à assurer, surtout lorsque des centaines ou des milliers de publications sont à trier chaque jour.

Facebook renforce ses algorithmes, mais aussi les choix des utilisateurs

L'équipe du réseau social a déjà largement communiqué ces derniers temps sur ses améliorations, et sur la façon dont elle considérait qu'un élément était intéressant ou non, notamment pour les articles de presse ou des sites qui cherchent à favoriser un contenu viral, quitte à parfois abuser sur les titres et les images, pour assurer du clic sur un contenu pourtant assez pauvre.

Mais au final, c'est tout de même à l'utilisateur d'avoir la main et de faire ses choix. Si gérer ses listes d'amis et ses abonnements n'a jamais été une chose simple sur un réseau social, certains tentent tout de même d'améliorer les choses. Facebook veut être de ceux-là en rajoutant une première possibilité : celle de rapidement cacher les contenus de certains amis ou de pages, mais aussi de pouvoir facilement les réintégrer.

On reste amis, mais je préfère te voir de moins en moins

Ainsi, dans l'outil de gestion, un résumé fait son apparition, celui-ci étant segmenté en deux catégories : les personnes qui ont le plus partagé d'éléments la semaine passée, et ceux que vous avez récemment retirés de votre liste de suivi. En effet, pour rappel, Facebook a introduit il y a trois ans une notion d'amitié asymétrique. Comme sur Twitter, vous pouvez ainsi suivre le contenu public d'une personne sans que l'inverse soit vrai, si elle le permet, via l'abonnement. Mais vous pouvez aussi être ami avec une personne sans voir ses contenus, en vous désabonnant de ses publications. Une possibilité pas vraiment mise en avant, qui se retrouve ainsi sur le devant de la scène.

Cela vous ouvre une manière de permettre d'infliger facilement une « punition » à ceux qui auraient trop tendance à s'épancher sur Facebook, mais aussi de revenir en arrière tout aussi simplement, sans qu'ils le sachent. En effet, faisant partie de vos amis, ils peuvent toujours vous contacter ou voir vos publications selon la liste dans laquelle ils se trouvent, mais vous n'aurez pas à subir leurs jérémiades incessantes, énième photo de chat qu'ils ont trouvé en flânant sur internet et autres scores à leur jeu préféré (avouez, vous aussi vous avez des amis comme ça).

Une riposte graduée dans l'intérêt de Facebook

Pour ceux qui voudraient pouvoir infliger une sanction moins radicale, une autre possibilité est ouverte via le flux principal cette fois. Avec la petite flèche vous permettant d'interagir avec une publication, lorsque vous déciderez de cacher un élément, un premier choix vous sera proposé : voir moins d'éléments de cette personne ou de cette page. Si tel est le cas, vous aurez ensuite la possibilité de vous en désabonner. 

Mais si cette décision de Facebook semble aller dans la bonne direction, elle n'est sans doute pas désintéressée. En effet, en vous incitant à retirer une personne de vos abonnements plutôt que de vos amis, elle favorise le fait d'accepter d'être en contact avec un tiers, sans forcément suivre ses publications. Facebook saura donc à qui vous êtes liés et les pages que vous aimez, tout en vous permettant de ne pas en subir les conséquences « néfastes ». Une manière d'éviter de louper des informations vous concernant parce qu'un ami ou le community manager d'une page est un boulet.

Les réseaux sociaux doivent faciliter la vie de leurs utilisateurs

Mais outre le côté intéressé de la chose, il s'agit ici d'une bonne nouvelle pour les utilisateurs. Car entre l'amélioration des choix opérés par l'algorithme, qui est désactivable (en passant de l'affichage à la une aux éléments les plus récents), la possibilité d'organiser ses amis en listes rapidement accessibles ou générées automatiquement, et la facilité avec laquelle on peut désormais appliquer manuellement des pénalités, le système devient intéressant. 

Certes il reste encore bien des choses à revoir, notamment la gestion des amis et des pages de manière plus générale, qui peut devenir un calvaire lorsque l'on cherche à opérer un réel tri et que l'on dépasse la centaine. Mais l'ensemble est déjà bien plus appréciable que pour Twitter par exemple, qui fait assez peu d'efforts en la matière (comme sur bien d'autres choses) et où il faut le plus souvent s'en remettre à des outils tiers comme Manage Flitter ou Just Unfollow, pour ne citer qu'eux.