129 euros votés à l'Assemblée nationale. Mais pourquoi pas 131 euros ? C'est l'idée défendue par le sénateur David Assouline afin de combler les besoins en argent frais de France Télévisions.
Lors de l’audition du président de France Télévisions, le sénateur PS David Assouline a proposé que la redevance audiovisuelle soit finalement portée à 131 euros. C’est deux euros de plus que le montant voté à l’Assemblée nationale dans le cadre de la loi de finances pour 2013.
Si elle est adoptée, cette augmentation apportera un wagon de 50 millions d’euros supplémentaires dans les caisses du service public. Le montant permettra de compenser le manque d’argent frais pour France Télévisions, alors que Remi Pfilmlin, son président, anticipe un déficit de 80 à 100 millions d’euros, accentué par une baisse de ressources publicitaires à hauteur de 67 millions d'euros.
On ne sait pas encore si cette proposition sera suivie par le ministère de la Culture, Bercy, et au-dessus, Matignon. Jean-Marc Ayrault avait déjà rejeté l’idée d’une extension de la redevance aux résidences secondaires, proposition soutenue par le député PS Patrick Bloche. Les préférences du Premier ministre ont porté sur la hausse de deux euros, à laquelle s’ajoute l’augmentation mécanique de deux autres euros liée à l’inflation.
Selon le Point, Assouline présentera un amendement pour poursuivre cette augmentation. Problème : si l'objectif est bien d'éteindre son incendie déficitaire, ces 50 millions d’euros devront être affectés tout spécialement à France Télévisions, alors que la redevance profite aussi à Radio France, ou encore à l’INA, notamment.