Jusqu’au 21 septembre dernier, le rythme de mise à jour des appareils vers iOS 8 était bon, avec un joli 46 % de migrations effectuées. Mais il semble que cette croissance se soit sérieusement ralentie puisque le score n’a bougé que de un point sur les deux dernières semaines.
Une situation qui appelle à la méfiance
Apple est généralement synonyme de faible fragmentation. Qu’il s’agisse des appareils mobiles avec iOS ou des ordinateurs avec OS X, les utilisateurs sont majoritairement intéressés par les nouvelles moutures. Ceux qui ne transitent pas sont le plus souvent ceux qui ne le peuvent pas, quand un appareil sort de la grille de compatibilité, ou devient presque « inadapté », comme les utilisateurs de l’iPhone 4 l’ont découvert avec iOS 7.
Ce dernier jouissait déjà d’un important taux de migration de 69,7 % à peine vingt jours après sa sortie. Du côté d’iOS 8, Apple ne pourra pas se targuer d’un tel résultat en revanche. Tout démarrait pourtant sur les chapeaux de roues : avec 46 % d’appareils migrés en à peine une semaine, la nouvelle version semblait reproduire le même succès, en dépit des problèmes. Malheureusement, le nombre de ces derniers s’est mis à enfler.
Le premier gros souci qu’ont rencontré les utilisateurs était l’espace réclamé pour que la mise à jour s’installe. 4, 5, 6 voire 7 Go selon les appareils, un vrai problème pour ceux qui ont des modèles de 8 ou 16 Go de mémoire. Cette exigence vient d’un poids plus important pour le système, mais surtout de la phase de décompression après la récupération par Wi-Fi. Passer par iTunes évite ce souci, car c’est l’ordinateur qui se charge des opérations. Puis sont venus d’autres problèmes, dont la catastrophique mise à jour 8.0.1 qui bloquait Touch ID et la connexion réseau sur les iPhone 6 et 6 Plus. Ajoutons un ralentissement global constaté sur appareils munis de puces A5 (iPhone 4S, iPad 2, ec.) et un sérieux problème d’effacement des données avec iCloud Drive, et on peut commencer à avoir une idée de ce qui bloque les migrations.
Deux semaines plus tard, un seul point de mieux
Car les mises à jour se sont sérieusement ralenties : 47 % d’appareils sous iOS 8 au 5 octobre. Autrement dit, un seul petit point de mieux deux semaines plus tard. La situation n’est cependant pas figée et peut repartir à n’importe quel moment. Il y a de fortes chances toutefois que beaucoup attendent désormais qu’une ou plusieurs mises à jour soient sorties avant de juger que la situation est assez stable pour migrer (la première bêta iOS 8.1 est déjà entre les mains des développeurs).
On remarquera qu’en comparant les scores du 21 septembre et du 5 octobre, la part d’iOS 7 est tombée de deux points. L’un a été absorbé par iOS 8, mais l’autre a intégré la part des « versions plus anciennes », qui comprend iOS 6 et les moutures ultérieures. Difficile d’en déduire quelque chose, car il n’est plus possible de réinstaller de telles versions. Même iOS 7.1.2 n’est plus signé numériquement, ce qui empêche le retour vers cette version si iOS 8 est déjà installé.