Depuis peu, Google propose un formulaire permettant à tout internaute européen de demander à faire retirer un lien des résultats de son moteur de recherche. Un droit à l'effacement qui est depuis l'objet de nombreuses contestations, et qui n'est pas si simple que cela à faire appliquer dans la pratique. Un sujet parfait pour le premier numéro de la seconde saison de 14h42.
C'est en mai dernier que la Cour de justice de l'Union européenne a tranché : seize ans après la plainte d'un internaute espagnol, Google devait permettre à n'importe quel citoyen européen de demander l'effacement d'une page. Un droit à qui n'est pas réellement le respect du droit à l'oubli demandé par certains, mais qui aura rapidement été mis en place, comme nous l'avions évoqué quelques jours plus tard. Nous avons nous-mêmes pu expérimenter les effets de ces demandes ainsi que ses limites.
Mais cette procédure est contestée, comme nous nous en étions fait l'écho à travers la demande de garde-fous d'un député, car ce sont bien les dérives potentielles qui posent problème, une société privée étant actuellement dans le rôle du juge de ce qui peut être effacé ou non. Nous avions d'ailleurs interrogé Nicolas Poirier sur le sujet, que nous avions analysé à l'occasion de l'un de nos éditos. Dans le même temps, les CNIL européennes rêvent d'une harmonisation des procédures entre les pays et les sociétés, afin de ne pas viser que Google. Et ce, même au niveau mondial. En France, le géant du web organisait d'ailleurs une réunion sur le sujet mercredi dernier, boudée par la CNIL.
Un sujet important et complexe, que nous avons donc décidé de décortiquer pour ce premier numéro de la seconde saison de 14h42, notre émission conjointe avec Arrêt sur images, présentée par Jean-Marc Manach et à laquelle participe notre rédacteur en chef préféré : Marc Rees. Sont invités cette semaine Lucie Ronfault, journaliste du Figaro qui a testé la procédure et reçu une fin de non-recevoir de la part de Google, ainsi que Jean Cattan, juriste membre de La Quadrature du Net.
Comme toujours, vous pouvez librement regarder les premières minutes. L'émission intégrale est réservée à nos abonnés pendant une semaine. Elle sera ensuite accessible à tous via notre compte YouTube sur lequel vous pouvez nous rejoindre.
Bonne émission !
L'émission dans son intégralité