Si la croissance du commerce en ligne est aujourd'hui moins forte qu'il y a quelques années, cela n'empêche pas le secteur d'établir de nouveaux records trimestre après trimestre. Entre avril et juin 2014, la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad) a ainsi enregistré plus de 13,3 milliards d'euros de ventes en ligne, en hausse de 10,5 % en un an.
Bientôt 160 000 sites d'achats différents rien qu'en France
L'e-commerce en France, malgré un retard sur d'autres territoires équivalents comme le Royaume-Uni, reste malgré tout un marché très important aujourd'hui. La barre des 60 milliards d'euros a ainsi toutes les chances d'être atteinte cette année, ce qui commence à peser sur le marché de détail tous secteurs confondus. Si une poignée de cybermarchands captent la majorité de ce chiffre d'affaires (Amazon, Cdiscount, la Fnac, Vente Privée, eBay et PriceMinister en tête), il n'empêche que le marché se développe aussi grâce à l'augmentation de l'offre.
La France compte ainsi désormais plus de 147 000 sites marchands, contre 128 000 un an plus tôt, environ 90 000 il y a trois ans et près de 60 000 il y a cinq ans. La Fevad estime que ce nombre pourrait atteindre les 160 000 fin 2014, soit une progression d'environ 100 000 sites depuis 2009. Une croissance gigantesque qui permet à chaque internaute de trouver chaussure à son pied, même si une dizaine de cybermarchands concentrent la majorité des achats en ligne.
La fédération, pour bien montrer l'évolution du marché, rajoute que sur toute l'année 2006, le marché français n'avait représenté que 11,6 milliards d'euros. Huit ans plus tard, un seul trimestre est donc largement supérieur à cette année complète.
Un panier moyen toujours plus petit, un nombre de transactions toujours plus grand
Tout n'est toutefois pas en hausse dans ce marché. Le panier moyen ne cesse ainsi de régresser ces dernières années. Il a atteint un plus bas ce trimestre avec seulement 82 euros dépensés par commande en moyenne. Une catastrophe ? Pas le moins du monde, dès lors que le nombre de transactions, toujours en moyenne, grimpe à vitesse grand V en France. Désormais, les Français réalisent près de six commandes par trimestre. Un record qui permet à la dépense moyenne d'atteindre 488 euros par trimestre. Alors que le panier moyen a baissé de 3 %, il a donc largement été compensé par la fréquence d'achat qui a crû de 7 %. Mieux encore, « on constate par ailleurs depuis le début de l’année que le nombre d’acheteurs fréquents augmente de 6 % » note la Fevad. En somme, de plus en plus d'internautes commencent à acheter très régulièrement sur la toile.
Les plus importants cybermarchands en France (chiffres du premier trimestre)
Selon la fédération, l'e-commerce représentait 8 % du commerce de détail (hors alimentaire) en 2013. Un taux qui pourrait atteindre 9 % cette année et 10 % en 2015.
L'achat via mobile au top, le tourisme souffre
Du côté de l'achat en ligne via les réseaux mobiles, il est indiqué que ce secteur a progressé de 36 % en un an lors du deuxième trimestre, tout du moins sur les places de marché présentes parmi les quarante plus gros cybermarchands français. « Les ventes dépassent désormais 20 % du volume d’affaires », un taux qui a tout simplement doublé en à peine deux ans. Il est de plus précisé que le mobile représente 14 % des ventes (hors places de marché), contre 10 % l'an passé.
Mais si les sites et applications mobiles rencontrent un succès croissant chez les cybermarchands, le secteur du tourisme ne peut pas en dire autant. Toujours parmi les plus importants sites français, le marché du voyage et du tourisme a enregistré une baisse de ses ventes de 1 % « dans un contexte global de baisse des réservations. Le secteur du e-tourisme, malgré une augmentation du nombre d’acheteurs en ligne de tourisme (62% des internautes vs 59% en 2013 – Baromètre Fevad/Mediamétrie Juin 2014) voit les modes de consommation évoluer. Les paniers moyens sont en baisse, la tendance est au « dépackaging », à l’essor des low cost et à la consommation collaborative. »
Commentaires (10)
#1
BienTôt 160 000 sites d’achats différents rien qu’en France
PS: il est ou le bouton signaler dans la v6 ? merki
EDIT: je viens de le voir : il est dans la barre fixe haute, mais il faut scroller un minimum pour qu’il apparaisse
#2
Malheureusement pour les commerces en dur, les prix pratiqués par les boutiques en ligne sont bien plus attractif. Or un Français regarde d’abord les prix avant de regarder les produits. Ceci expliquant d’ailleurs la très bonne santé du low-cost en France.
Les Français optent donc plus souvent pour l’achat via Internet plutôt que pour l’achat via des commerces en dur. Je ne suis donc pas étonné de ces chiffres. Il n’y a guère que les commerces de nourriture qui résiste à Internet : une minorité de Français utilise le drive et, de toute façon, les prix des denrées périssables sur les boutiques en ligne ne sont pas beaucoup moins chers que dans les commerces en dur.
Mais certaines enseignes résistent très bien aux commerces en lignes, en proposant de la valeur ajoutée. Ikea, par exemple !
#3
Nous sommes en train d’assister à la mort du commerce traditionnel, en boutique physique.
Pour ma part je vais encore en magasin pour l’alimentaire (pas franchi le pas pour le drive, ça viendra peut-être) et quelques bidouilles (verre mesureur, panier de rangement, utilisation des chèques cadeaux…), mais pour tout le reste, Internet, Internet, internet… je n’en suis pas forcément fier, hein.
EDIT : cette année j’ai franchi le pas pour les vêtements, avec sportdirect.
#4
Question bête:
Où peut-on trouver la liste des 160 000 sites de vente en ligne?
Parce que je n’ai rien trouvé de tel.
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C’est bien gentil l’ecommerce, mais ça à carrément tuer le commerce traditionnel informatique (tout du moins dans le nord de la France).
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Avant j’achetai chez Micro Concept (petite boutique à Lens).
J’étais content, j’avais quasi les prix d’Internet, mais avec une boutique avec des vrais gens à qui parler, et surtout s’il y avait un soucis avec le matos, il suffisait de se déplacer à la boutique pour résoudre le problème.
Maintenant, il n’existe plus de boutiques physiques, et si jamais mon matos merde, je dois me démerder avec la poste … super !
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